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456 ETUDES SUR LA KABILIE.
gler et pendre aux créneaux de Bâb-Azoun avec la
toile de son turban. Aussitôt il prit possession de la cita
delle et de la ville ( 1 5 i 5).
C'est ainsi qu'Alger, sans posséder aucune des qua
lités nécessaires aux grandes villes , est devenue la capi
tale d'un empire de- forbans et, par continuation , d'une
colonie chrétienne.
La trahison et la mort de Sélim soulevèrent dans la
famille suzeraine de Koukô, à laquelle -il appartenait,
et parmi les peuples de cette montagne, une indignation
générale. La guerre fut résolue et ne tarda pas à éclater.
Mais, les rivalités qui animaient l'une contre l'autre les
principautés berbères vinrent en aide à la politique
turque. L'inimitié des peuples de Koukô lui valut l'al
liance des Beni-'Abbês. En i55o, leur chef'Abd-el-
'Azîz, qui fut, dit Marmol, l'un des plus braves guer
riers de l'Afrique, contracta amitié avec Hacen-Bacha ,
fils de Khaïr-ed-Dîn et gouverneur d'Alger,
et aida les
Turcs à exécuter de grandes choses. Il commença par
les rendre maîtres de Tlemsên, malgré la faiblesse du
général algérien. Puis avec Salah'-er-Reïs , il s'en alla
à une autre extrémité de la régence , et aux confins du
Sahara,
soumettre les deux villes de Tuggurt et de
Ouaregla qui , s'élant placées tout d'abord sous la pro
tection des Turcs , avaient fini par se lasser de leur
cruauté et de leurs exactions.
A son retour à Alger, 'Abd-el-Azîz devait trouver la
récompense des services qu'il avait rendus aux Turcs.
Etant un jour dans le palais de Salah'-er-Reïs, il eut