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— LIVRE IV. INDUSTRIE. 235
C'est aux femmes quelle soin en est presque exclusive
ment dévolu. Les hommes s'occupent surtout de la
bourage: c'est le -travail
le
plus pénible^ et en même
temps le moins productif; -mais il est imposé par la
nécessité.
En Kabilie, l'industrie des céréales n'enrichit per
sonne ; c'est tout au plus si elle fait vivre ceux qui l'ex
ploitent. On cite, au contraire, beaucoup
dues à la culture des vergers.
de fortunes
Dans la tribu des Beni-Our'lis, il existe un petit
village, appelé El-K'ala', situé dans une forêt d'oliviers
et de vignes. 11 est couvert en tuiles dé liège, à l'excep
tion d'une seule maison, plus somptueuse que les
autres, dont elle se distingue par une toiture de tuiles.
Cette maison appartient à un particulier, propriétaire
en même temps à lui seul de tout le village. C'est lui
d'ailleurs qui Ta fondé ;
d'arbres qui l'entoure.
c'est lui qui a planté la ceinture
Cet homme a transformé ses olives en huiles, ses
huiles en savon,
et il a trouvé le moyen de les bien
placer. Il a vendu avantageusement ses figues et ses
raisins secs; il a ajouté à son exploitation le miel et le
blé. Il est ainsi parvenu à une grande fortune, grande
du moins pour le pays qu'il habite. Cependant, comme
il continuait encore, au milieu de sa prospérité, les
spéculations qui l'avaient enrichi, le k'âd'i lui fit com
prendre, dit-on,
que le temps était venu de laisser la
place à d'autres. Ce Crésus kabile suivit docilement ce
conseil; mais voilà que, depuis cette époque, les pro-