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120 ÉTUDES SUR LA KABILIE.
de Tue économique , il marque là limite entre la culture
des céréales et celle des arbres, fruitiers ; entre le douar
et le village ; entre le régime de la tente et celui de la
maison.
Il reste encore une comparaison à établir entre les
trois k'âïdats limites et les tribus kabiles qui leur con
finent : c'est celle du.langage.
Ici la ligne de démarca
tion se dessine moins nettement et présente même plu
sieurs anomalies.
En face du k'âïdat des Isser, c'est la tribu des Beni-
Tôur , située sur la rive droite. Considérée comme étant
d'origine arabe , elle sortirait, à ce titre , du massif ka
bile, si son incorporation dans le k'âïdat de Sebaou, et
les diverses conditions de parenté signalées ci-dessus,
ne compensaient largement la circonstance de son ori
gine. Elle parle d'ailleurs les deux langues, habite des
villages, se livre à la culture des arbres fruitiers ,
tage en tout point les habitudes berbères.
et par
Dans le k'âïdat de Khechna, les deux tribus qui bor
dent la Kabilie sont les Beni-Khelîfa de la montagne et
les Ammâl ; elles appartiennent à la race kabile,
et de
vraient, à ce titre , rentrer dans la contrée qui nous
occupe. Mais leur incorporatioÉffranche dans une divi
sion administrative de plein exercice les en exclut.
L'habitant des Ammâl et des Beni-Khelîfa prend sponta
nément la qualification de Khechni, tandis que l'habi
tant des Benj-Khalfoun, qui leur fait face de l'autre côté
de la limite, bien que dépendant jadis du k'âïdat de
Sebaou,
ne possède aucun terme pour exprimer sa na-