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LIVRE IV. —INDUSTRIE. 2a/
lement conduites, et même des monuments utiles,
comme , par exemple , le pont de l'Harrach , près d'Alger;
quelques-uns même lui attribuent celui de Tisser. Mais
malheureusement Iah'ia-Ar'a était général bien plus
qu'administrateur. Il voulut conquérir par la force des
armes ce qu'il aurait pu acquérir par une simple né
gociation.
Une première expédition fut dirigée vers les bois de
1'Ak'fâdou : Iah'ia-Ar'a la commandait en personne. Il
se proposait de faire une coupe de karesta et de revenir.
L'armée turque arriva sans obstacle jusqu'au pied des
montagnes; lorsqu'elle se fut engagée dans les pentes
ravinées de l'Ak'fâdou , elle vit tout l'horizon cou
ronné de Kabiles. La lutte s'engagea , mais elle ne dura
pas longtemps. Les troupes turques furent battues et
obligées de se replier sur Alger précipitamment et en
désordre.
La ténacité était une des qualités d'Iah'ia-Ar'a; cet
échec ne le découragea point. Il revint donc à la charge
quelque temps après. Mais,
s'il faut en croire les tradi
tions, ce fut vers les forêts de Tamgûut,
encore plus
voisines d'Alger, que cette fois il tourna ses vues. Il par
tit donc avec de nouvelles forces, résolu,
comme la
première fois , à faire une coupe et à s'en retourner.
Mais il fut aussi mal reçu chez les Beni-Djennâd qu'il
l'avait été chez les Beni-R'oubri, car il en résulta une
guerre qui dura un an. Dans l'impossibilité d'atteindre
les bois de la montagne, Iâh'ia-Ar'a se mit à ravager
le pays plat : il coupa les oliviers et les figuiers, incen-