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— LIVRE III. DESCRIPTION. 183
municatjon des Zouaoua au lundi d'Illoula et à K'ala'
des Beni-'Abbês.
Ce dernier passage est dominé par le Djebel-Djerdjer,
signalé comme un des points les plus élevés de ce long
massif. C'est cette montagne qui paraît avoir donné son
nom à toute la chaîne dont elle fait partie. Un homme
né dans le Djebel-Djerdjer est désigné par le mot de
djerdjeri, dont le pluriel est djerdjera,
que les Français
prononcent j urjura1. Cette désignation donc aurait été
appliquée originairement aux peuples qui habitaient les
pentes du Djebel-Djerdjer,
et elle se sera étendue peu
à peu à toute la contrée montagneuse située entre la
Nessa et TAkbou. Au temps de Marmol, la même chaîne
s'appelait Djebel-Koukô, du nom d'un de ses villages.
Le Djebel-Koukô, dont le nom subsiste encore, se
renferme aujourd'hui dans des limites plus modestes.
C'est un des principaux contre-forts du Jurjura, auquel
il se rattache par le Djerdjer lui-même.
Du Djebel-Djerdjer à TAkfadou , il paraît ne pas exis
ter de passage praticable; les tribus des deux versants
sont séparées par des forêts épaisses,
par des neiges
presque infranchissables et par des rochers abruptes.
La contrée sauvage , hérissée de tant d'obstacles qui en
interdisent l'accès aux habitations humaines , occupe
Nous avons conservé cette prononciation, devenue populaire en
France, et nous l'avons fait d'autant plus volontiers que l'analogie
de ce nom avec celui d'une des montagnes de notre pays , le rend
plus facile à admettre dans la géographie nationale. Mais la véritable
prononciation, celle des indigènes, est Djerdjera.