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76 ETUDES SUR LA KABILIE.
pour les Berbères , à quelques explications sur l'origine ,
la formation , le sens et la valeur du nom propre chez
les musulmans.
Mais, avant de passer à ce sujet, quelques mots sur
la valeur relative des deux termes qui jouentun si grand
rôle dans la constitution et dans la nomenclature arabes,
oulâd et béni.
On sait qu'il existe en Algérie des tribus de mara
bouts, que ce qui distingue ces tribus des autres, c'est
que le mot sidi, monseigneur, se trouve placé devant
le nom propre, de sorte que les noms de ces tribus
religieuses se composent de trois mots : le nom géné
rique collectif, la qualification honorifique sidi, et enfin
le nom propre.
Nous avons observé que, pour ces tribus, le nom
générique collectif est toujours oulâd , et n'est jamais
béni.
On sait qu'il existe en Algérie des tribus nobles, que
l'on désigne, dans l'Ouest, par la qualification de djouad,
et, dans l'Est, par celle de douaouda; qu'elles traînent
à leur suite d'autres tribus qui les servent et vivent
avec elles dans un état de dépendance féodale l c'est
presque toujours le mot oulâd qui se trouve appliqué
aux tribus nobles > et le mot béni aux tribus serves.
Nous croyons pouvoir conclure de ces deux obser
vations le sens relatif qu'il faut attribuer aux deux mots
oulâd et béni. C'est un reste du partage en deux classes,
ou plutôt en deux castes , qui ne devaient rien avoir de
commun, pas même le nom. Béni est la désignation