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loua,
LIVRE III. —DESCRIPTION.
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qui le domine sur l'autre rive. Le sommet du
Belloua passe pour un des points les plus remarquables
de cette région, à cause du magnifique panorama qui
se déroule autour dé sa plate-forme. Au rapport des
indigènes , la gorge du Belloua est tellement étroite ,
qu'il serait facile de la barrer,
et alors toute la vallée
supérieure se trouverait inondée. On dit qu'un jour des
arbres, roulés par les eaux torrentielles du fleuve, vin
rent se placer en travers de leur issue; la rivière,1
rêtée par ce barrage fortuit, s'éleva rapidement; mais
bientôt le torrent parvint à rompre sa digue et se pré
cipita dans le ravin avec tant d'impétuosité , que le vil
lage d'El-Ithama,
défilé,
en fut emporté.
ar
situé sur la rive droite à la sortie du
Au-dessus des gorges du Belloua s'étend la partie
de l'ancien territoire turc appelée la ligne d'en haut ou
Amraoua. La rivière nommée ici Ouad-Amraoua re
prend son apparence habituelle : dans le bas de la val
lée , les labours et les troupeaux , quelques plantations
de figuiers et de cactus, les oliviers à mi-côte, les
chênes sur les cimes élevées. Les villages qui se suc
cèdent en remontant la rivière sont Chemlal, Tazaz-
raït, Tala-'Atman, Tamda-el-Blât et enfin Mokla'-Be-
rouag, l'extrême limite de la domination turque.- Pas
un seul de ces villages qui cultive Tofivier. Il fait au
contraire la richesse des tribus considérables qui ha
bitent les berges des deux rives , des Beni-Ir at'en sur la
rive gauche , des Beni-Ouarguennoun et des Beni-Djen-
nâd sur la rive droite. En certains points, le territoire-