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192 ETUDES SUR LA KABILIE.
(Je plateaifdu jeudi), qui dessine un pli insensible entre
la vallée de Tisser et celle, de TAkbou. La distance qui
sépare les deux rivières est une donnée acquise à la géo
graphie mathématique. Elle a été parcourue, au mois
de mai 1 8/|5, par les deux colonnes combinées de Sétif
et de Médéa,
sous le commandement de MM. les ma
réchaux de camp d'Arbouville et Marey. La reconnais
sance de l'itinéraire suivi par le corps d'armée a été
faite par M. le capitaine
d'
état-major Dupin. La largeur
du col, mesurée sur cette reconnaissance,
ou la distance
entre les affluents supérieurs de Tisser et de TAkbou,
est de t5o mètres, à peu près la longueur d'un des
ponts de la Seine à Paris. Les deux lignes de fond se
touchent donc par leurs sommets. Les deux affluents
qui se correspondent sont TOuad-el-Mridj pour Tisser,.
TOuad-el-Bouîra pour TAkbou. Ainsi, on peut passer
d'une ligne de fond dans l'autre, sans, pour ainsi dire,
s'en apercevoir.
L'Ouad-el-Bouîra se réunit, un peu au-dessous de
ce col, à TOuad-el-Kah'al , qui vient des Arib,
deux, après leur jonction,
et tous
vont passer dans le fond de
la vallée comprise entre le Jurjura et l'Ouennour'a ,
pour former TOuad-Akbou.
L'Ouad-Akbou offre cette particularité que ,
dans
toute l'étendue de son cours, il longe le pied de la
longue chaîne du Jurjura, dont il n'est éloigné que
d'environ ta à 1 3 kilomètres. Le voisinage de la ligne
de faîte et de la ligne de fond latérale s'oppose à la for
mation de cours d'eau considérables sur la rive gauche