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208 ETUDES SUR LA KABILIE.
rage et le parcours occuper une place plus large chez
les Oulâd-Amôkrân et chez les Oulâd-Tamzalt , et enfin
le figuier dominer presque exclusivement chez les Mez-
zaïa.
Arrivé à l'embouchure de TOuad-Akbou, il s'em-
bàrqué et longe la. côte. Chez les Mezzaïa et les Beni-
'Amrân , il trouve le figuier et. la vigne en possession
des terres du rivage ; l'olivier ne se montre que de loin
en loin. Il voit les
forêts.
sommets, de l'horizon couronnés de
Il rase ensuite la longue muraille de falaises désertes
et incultes du cap Sigli, amas de roches bouleversées
que Ton prendrait de loin pour les ruines d'une ville
européenne. A l'extrémité de cette muraille,
une large
vallée débouche à la mer et forme le port de Timri-el-
M'asra : c'est TOuad-Mzâla. Là, il retrouve l'olivier près
de la mer, mais, pour le perdre aussitôt. Cette culture
est remplacée par une longue, forêt de chênes , qui
descend de la crête des montagnes et s'avance jusque
tout près du bord des falaises.
Au delà de ce long rideau, le voyageur voit la côte
s'ouvrir en quelque sorte pour donner issue à une
grande et riche vallée , occupée par TOuad-Sidi-Ah'med-
ben-Ioucef.
A partir de ce point, l'olivier reprend une existence
normale ; mêlé au figuier, au caroubier et à la vigne , il
donne à cette partie de la côte l'aspect riant et pitto
resque que tous les navigateurs ont occasion de remar
quer et de signaler.