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Chêne et noyer.
— LIVRE IV. INDUSTRIE. 259
— La
particulier le village de ce nom,
tribu de Djermouna,
et en
occupent les pentes
d'une montagne couverte de chênes et de noyers. Les
habitants ont assez de noix pour en vendre.
§ IV. TRAVAIL DU FER ET DES METAUX.
Nous avons déjà trouvé dans un autre ouvrage l l'oc
casion de signaler un fait assez curieux,
toute l'Algérie, c'est que l'industrie du fer, et,
commun à
en gé
néral, le travail des métaux, sont
y
frappés d'une sorte
de réprobation. On sait que, dans les luttes intestines
des tribus, luttes acharnées, le musulman tombé au
pouvoir de ses ennemis coreligionnaires n'a aucune
pitié à espérer d'eux. Et cependant il conserve jusqu'au
dernier moment un moyen infaillible de les désarmer :
si, au moment de recevoir le coup mortel, il enveloppe
sa tête dans le capuchon de son burnous , et qu'il agite
ses bras comme pour battre du fer, l'ennemi comprend
qu'il demande grâce ; ses jours sont épargnés ;
personne et son nom restent voués au mépris.
mais sa
La défaveur attachée aux professions qui manient
les métaux en interdit naturellement l'exercice aux
classes élevées. Jamais un marabout n'est ni forgeron,
ni armurier, ni orfèvre. Lorsqu'il existe, dans les vil
lages ou dans les tribus ecclésiastiques, des ateliers
pour le travail du fer,
ce sont des étrangers de condi-
Recherches sur la géographie et le commerce de l'Algérie méridio
nale, p. 166.