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LIVRE II. —DELIMITATION ET DIVISION. 131
pays où les garanties de stabilité manquent, où, au
contraire , les causes de perturbation sont si nombreuses.
Elle a grandi à l'ombre de la puissance turque , elle se
soutient à l'ombre de la puissance française ;
aussi nul
ne sait mieux apprécier le bienfait de cette protection
que le feudataire qui fut un des premiers à l'invoquer.
Au reste, les avantages qu'il trouve dans sa fidélité à
notre cause garantissent la sincérité de son dévoue
ment , sans en atténuer le mérite.
De ce qui vient d'être dit,
résultent les analogies et
les dissemblances politiques des deux cheïkhats héré
ditaires avec la Kabilie; rattachés,
parla communauté
d'origine, au massif berbère, qui fut leur berceau, ils
s'en détachent et par leur constitution féodale , et par
la stabilité intéressée, et la sincérité obligée de leur
soumission au gouvernement d'Alger.
Les tribus qui leur confinent au Nord subissent, il
est vrai , jusqu'à un certain point, leur influence , fondée
sur le prestige de la noblesse ou de la fortune- mais.
elles déclinent leur autorité directe , accoutumées à vivre
dans l'indépendance commune à presque toutes les po
pulations de ce massif.
Tels sont,
en marchant de l'Ouest à l'Est:
1° Du côté des Oulâd-Bellil, les Oulàd-el-'Azîz, qui
faisaient partie de l'ancien k'âïdat de Bou-B'ni , les Beni-
Meddour, les Beni-I'ala, et les Beni-'Aïci;
2° Du côté des Oulâd-Mokrân, les Mcheddala, les
Beni-Mans'our, les Beni-'Abbês. Après les Beni-'Abbês,
vient la communauté de Zammôra,
qui mérite une