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LIVRE IV. —INDUSTRIE. 261
ou dans une tribu de marabouts,
on est sûr de recevoir
cette réponse : ■ Ils ne portent pas les armes, étant
marabouts. '•■ Pour obtenir une réponse positive, il faut
demander le nombre d'hommes qui pratiquent lejeûne.
Il est juste de dire que beaucoup de marabouts ne se
font pas scrupule d'enfreindre cette loi ; niais s'il en est
qui transigent avec le fusil, il n'en est pas qui tran
sigent avec le marteau. Le marabout soldat est déjà
une anomalie ; le marabout forgeron serait une mons
truosité.
Les métaux, en général,
partagent la défaveur qui
pèse sur le fer ; c'est par dédain que les musulmans
abandonnent aux Juifs la profession d'orfèvrç.
Toutefois, dans les tribus arabes, il se présente peu
d'occasions de constater l'effet de ces préjugés. Le for
geron, l'armurier et l'orfèvre trouveraient difficilement
place sous la tente du pasteur. Ces industries n'existent
guère que dans les villes : c'est là que les Arabes vont
acheter leurs outils, leurs armes et leurs bijoux. Ils y
trouvent des artisans riches, intelligents, actifs, qui
savent rendre au paysan maladroit et paresseux mépris
pour mépris.
Chez les Kabiles, les habitudes laborieuses com-^
munes à toutes les tribus y font