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— LIVRE V. COMMERCE. 389
CHAPITRE III.
MARCHÉS EXTÉRIEURS.
§ I. RELATIONS GENERALES DE LA KABILIE AVEC LES VILLES
D'ALGÉRIE.
Outre les ouvriers que la Kabilie envoie dans nos
villes,
et qui viennent chaque année renouveler le per
sonnel de nos usines et de nos chantiers (
elle nous
adresse encore ses négociants. Les tribus kabiles les
plus importantes ont des entrepôts et des comptoirs
dans presque toutes les villes de l'Algérie. La présence
des Français ne les effarouche pas; au contraire, la
masse de numéraire que nous apportons avec nous les
attire et accroît l'importance de leurs opérations.
On trouve des négociants kabiles établis dans toutes
les villes concentriques à la Kabilie, à Alger, à Cons
tantine, à Bône, à Bou-Sa'da. Philippeville lui-même,
malgré son origine toute française,
en compte déjà un
assez bon nombre dans sa population indigène. Mais la
tolérance est une des qualités nécessaires au commerce.
Les trafiquants ne demandent aux marchés qui les ac
cueillent ni acte de naissance , ni acte de baptême.
Les Zouaoua nous envoient en général les marchands
ambulants. On sait que l'état de colporteur est une de
leurs spécialités. Les principales marchandises qu'ils
versent dans nos villes sont des bernous grossiers, ou-