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■ Mais
308 ÉTUDES SUR LA KABILIE.
gance du temple , et emploient toutes leurs ressources
à'
l'embellissement de la mosquée. C'est ainsi qu'un
pauvre village de 60 à 70 âmes,appelé Tamda-m-Baïou ,
composé seulement de quelques chaumières, possède
deux petites mosquées blanches, propres, coquettes,
couvertes de tuiles. On voit que les habitants ont re
porté toutes leurs idées de luxe sur ces deux édifices.
Voici une circonstance d'un autre genre, dans la
quelle le luxe de la mosquée ne dépend pas de la ri
chesse communale. Dans le village de Tifrît, chez les
Beni-Felîk, fraction de Zekhfaoua, canton de Zeffoun,
existe une mosquée surmontée d'une coupole, et bâtie
dans le goût des mosquées d'Alger. Elle fut construite
par le dernier dey d'Alger, H'uceïn-Bacha. On ra
conte qu'une nuit ce prince vit en songe le marabout
de Tifrît ,
Sidi-'
Ali-Cheheboun qui , lui commanda de
lui ériger une mosquée. H'uceïn-Bacha regarda cette
apparition comme un avertissement du ciel , et envoya
aussitôt des ouvriers pour exécuter l'ordre qu'il avait
reçu.
L'état de la mosquée ne suffit donc pas pour faire
apprécier le degré d'aisance dont jouit la commune; il
faut yjoindre, comme indication complémentaire , l'état
général des habitations privées.
, à l'aide de ce double moyen de comparaison ,
et des nuances nombreuses que les points extrêmes
laissent entre eux, il devient facile d'évaluer la richesse
proportionnelle de chaque tribu et de chaque village.
Or,
si l'on admet que l'état de civilisation d'un