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— LIVRE III. DESCRIPTION. 181
Parvenue au col du Chender, qui borne la Kabilie ,
la ligne de faite ne doit s'élever au-dessus du niveau de
la mer que de quelques centaines de mètres , car le col
communique par des pentes douces avec les deux ri
vières qu'elle sépare , et les points où ces communica
tions aboutissent ne sont eux-mêmes éloignés des deux.
embouchures que de 1 5 à 2 o kilomètres.
La ligne de faîte occidentale s'abaisse donc constam
ment par ressauts rapides , depuis le col des Oulâd-el-
Azîz, qui commande trois grandes vallées, jusqu'à ce
lui de Chender,
Dans ce trajet,
commun à Tisser et à la Nessa.
elle réunit en raccourci tous les ca
ractères orographiques : au point de départ, des pentes
roides et infranchissables; un peu plus loin, de larges
plateaux, puis des talus abruptes et ravinés, puis enfin
des plaines basses aboutissant à la mer par des pentes
douces.
Il existe un contraste remarquable entre la ligne de
faîte occidentale et la ligne de faîte orientale. On re
marquera que celle-ci se redresse sans cesse depuis les
Beni-'Abbês, où elle passe dans la région des oliviers,
jusqu'au massif du Kendirou ■,
où elle la domine à une
grande hauteur et demeure dans la région des neiges.
L'autre, au contraire, s'abaisse graduellement depuis
les cimes neigeuses des Beni-K'oufi,
où elle occupe une
des positions les plus élevées de l'Algérie entière, jus
qu'au col de Chender, le point le plus bas de la Kabilie ,
relativement à la distance du littoral.