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202 ÉTUDES SUR LA KABILIE.
qui occupe le talweg offrait, du temps des Turcs, une
série de villages mal bâtis , occupés par les troupes ou
par les raïas du pacha; et, dans les intervalles, une suite
de champs labourés, parsemés çà et là, dans le voisi
nage des centres d'habitation , de figuiers et de cactus.
Au-dessus, dans les versants du Djebel-Flîça, au Sud
et au Nord, sur les pentes des Oulâd-Mahiddîn, se
déroule une riche et épaisse tenture d'oliviers et de
figuiers, auxquels se mêlent le grenadier, le cognassier,
le cactus, le tremble, le saule, le peuplier, quelquefois
l'olivier sauvage et le lentisque.
Au milieu de la ligne sinueuse dessinée par la colo
nie des Zmoul, s'élevait le fort de Sebaou, siège du
k aïd , clef d'occupation du cours inférieur de la Nessa.
Au-dessus des Oulâd-Mahiddîn , l'aspect normal des
rives est interrompu par un accident naturel qui force
la route elle-même à s'en éloigner et à passer par le
col de Tizi-Ouzzou au Sud de la rivière. La Nessa
s'enfonce dans une crypte profonde , bordée de rochers
abruptes , comprise entre les montagnes des Beni-Ouar-
giiennoun sur la rive droite et le Djebel-Belloua sur la
rive gauche. Les reconnaissances des routes suivies par
les Français en 1 844 et 1 845 n'indiquent point de che
min praticable de ce côté; ils ont contourné ce nœud
par Tizi-Ouzzou. Le ravin au fond duquel la rivière se
fraye une issue est dominé, sur la rive droite,
village d'Ak'aoudj ,
par le
appartenant aux Beni-Ouarguennoun.
C'est pourquoi on l'appelle quelquefois les gorges d!A-
k'aoudj; mais le plus souvent il prend le nom du Bel-