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LIVRE IV. —INDUSTRIE. 349
Nous avons déjà dit le parti que l'on pourrait tirer
du voyageur saharien pour les explorations où tant de
voyageurs européens ont succombé sans profit pour la
science. Sur un autre théâtre, l'artisan kabile ne ren
drait pas de moins importants services : employé dans
nos mines d'Algérie, il pourrait, après un court no
viciat, faire une concurrence utile à la main-d'œuvre
européenne, et donner un contre-poids à ses exigences.
Enfin,
nous terminerons ce parallèle par une der
nière analogie , qui n'est pas la moins importante : c'est
la facilité avec laquelle le Kabile et le Saharien s'accou
tument au pain de l'émigration. On sait combien est
actif le mouvement qui, chaque année, amène parmi
nous, sous le nom de Biskris, les enfants du Sahara. Le
mouvement d'émigration kabile est plus considérable
encore : en 1-8 4. 1 , au plus fort de la guerre , nous avons
vu cinq cents travailleurs kabiles réunis à la Maison-
Carrée , et ce formidable atelier, employé aux travaux
du fossé d'enceinte, s'augmentait chaque jour de nou
velles recrues.
C'étaient presque tous des terrassiers; les ouvriers
d'art ne venaient pas , parce qu'on ne les appelait pas.
Mais il est hors de doute (toutes les déclarations sont
unanimes à cet égard),
présenteraient.
qu'au moindre signal ils se
Les détails consignés dans ce livre permettent d'ap
précier le genre de services qu'ils pourraient nous
rendre ; l'industrie coloniale trouverait en eux :
Des jardiniers,