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— LIVRE L DÉNOMINATIONS. 59
considérables qui portent aujourd'hui le même nom,
quoique situées en pays arabe.
Embouchure d'une rivière ou d'un ruisseau.
— Les
Berbères emploient la même figure que presque tous les
peuples; ils disent la bouche de la rivière ou la bouche
du ruisseau, imi-ou-acif, imi-ou-ir'zer, comme les Latins
disaient ostium amnis,
comme les Arabes disentfoum-
el-ouad, comme nous disons enfin embouchure d'une
rivière.
Confluent. —
Les
Arabes désignent le confluent de
deux rivières par le mot el-mlâga (la rencontre), ou e/V
mkeb (le versement). La racine de ce mot est keb, dont
les Kabiles ont fait akbou, terme correspondant à mkeb.
On trouve ce nom appliqué dans la Kabilie au confluent
de l'Ouad-Meh'adjer (le Bou-sellam de Sétif), dans la
rivière de Bougie, qui prend elle-même, à partir de
là, le nom d'Ouad-Akbou , et, en second lieu,
au con
fluent de l'Ouad-Our'anim/dans Tisser, où il existait,
du temps dès Turcs, une zmala ou colonie militaire , for
mée originairement de nègres, et qui portait,
pour ce
motif, le nom de 'Abid-Akbou (les nègres du confluent).
Bassin, mare, tamda jAguelmtm , ar'dir, sahridj. —
Ces deux derniers mots sont arabes.
— Lac salé, tsebkhet, tamellah't. Ces
des corruptions de l'arabe.
Plaine, deggàn?
Courant d'une rivière, touazla, tazla, izli.
deux mots sont
Prairie, aimai amridj.
— Ce dernier est d'origine arabe.
—
- Mer, bah'ar. C'est
le mot arabe.