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LIVRE IV. —INDUSTRIE. 303
volés (c'était le plus souvent des bestiaux.) ,
obtenaient les produits de la montagne, et,
raîtra assez étrange,
les brigands
ce qui pa
c'est qu'ils ne craignaient pas de
se présenter sur les marchés de la plaine, de se trouver
en face de leurs victimes qui les connaissaient,
et de
leur revendre souvent à beaux deniers comptants, mais
sous une autre forme , les objets qu'ils leur avaient volés
quelques jours avant. Que pouvaient faire les malheu
reux si inhumainement et si effrontément dépouillés?
Quitter leur pays et se transporter en lieu plus sûr,
lorsque l'inconvénient du voisinage des voleurs l'em
portait sur le désavantage du déplacement. C'est aussi
ce qu'ils faisaient,
coup
et c'est de cette manière que beau
de villages situés sur la limite de l'occupation
turque se sont dépeuplés.
naie.
A côté du vol, nous devons placer la fausse mon
Vers l'extrémité supérieure du versant occidental du
Jurjura habite une tribu qui,
suivant la loi imposée à
toute cette région , trouve sa principale ressource dans
l'exploitation des forêts prochaines. Avec les frênes de
la montagne , elle fabrique de grands plats en bois , des
cuillers et autres meubles de ménage.
Cette tribu, qui est celle des Beni-Mislaïm , diffère
cependant des autres par une spécialité qui lui est
propre. Un des quatre villages dans lesquels sa popu
lation se trouve répartie n'a pas d'autre industrie que
la fabrication de la fausse monnaie; il porte le nom
d'Aourir'-ou-Zemmour. De cet atelier de contre-façon