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266 ETUDES SUR LA KABILIE.
Aujourd'hui ils sont revenus à ces derniers,
qu'ils font
venir en partie de Tunis , et en partie , malgré la pro
hibition française , d'Alger et de Constantine.
C'est dans les montagnes de la Kabilie.qu'ils trouvent
le bois de leurs fusils ; le noyer est celui qu'ils pré
fèrent. Cependant ils y emploient aussi le chêne-zân.
«Achetés sur les lieux, les bois de fusil reviennent à
très-bon marché ; mais le prix devient exorbitant quand
on les achète de colporteurs. Ainsi , au lieu de fabri
cation,
(2f
5oc),
on a quinze bois de fusil pour un rïal-bacîta
ce qui les met à of
1 7e
la pièce. Les colpor
teurs n'en donnent que deux pour la même somme;
ils reviennent donc alors à
if
25e- On voit quel est le
bénéfice des revendeurs kabiles , et Ton ne doit pas
être surpris que des tribus entières s'enrichissent à ce
métier.
*
Le fusil le mieux conditionné , garni de capucines
en argent et d'ornements en corail, coûte 70 rïal-bacîta
( 1 7Ôf). Le prix des armes communes varie de 1 5 à
20 bacîta ('de 3jc 5o° à 5of ).
La tribu des Beni-Fraoucen est une de celles chez
lesquelles l'industrie du fer ait pris le plus de déve
loppement. Le village des Beni-bou-Afir possède deux
forges considérables; , Djem'at-es-Sahridj qui est le chef-
lieu,
eii compte dix. Quelques-uns de ces ateliers réu
nissent à la fabrication des outils grossiers l'armurerie
et l'orfèvrerie. On assure même que des ouvriers ha
biles sont parvenus à forer des canons. Cet art aurait
été apporté dans le pays par un armurier d'Alger, qui