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LIVRE IV. —INDUSTRIE. ^ 227
lâd-Sidi-Iah'ia-ou-Sa'ad-Allah cultivent du blé , mais ils
sont obligés d'y mêler le gland. Les Oulâd Sidi^Ah'med-
ben-Ioucef sont ceux qui en produisent le plus, mais
aussi ils habitent la plus belle et la plus riche vallée du
versant méditerranéen de la Kabilie. On dit qu'autre
fois des bâtiments partaient d'Alger, chargés de sel ,
venaient mouiller à l'embouchure de TOuad-Sidi-Ah'-
med-ben-Ioucef, et là, prenaient, en échange du sel,
un chargement de blé et d'orge. Ce fait,
un seul informateur,
gnage général,
rapporté par
ne s'accorde guère avec le témoi
qui signale le port de Zeffoun comme
un des points d'arrivage des blés en Kabilie. 11 est peu
probable que la Kabilie ait jamais eu des blés à expor
ter, et qu'il en soit sorti par une porte tandis qu'il en
entrait par une autre.
Les Béni-'
Azzouz et les Beni-Djennâd vendent aussi
un peu de blé;
mais c'est à la condition de le remplacer
dans leur pain par la farine de glands. Au reste, le blé
des Beni-Djennâd est regardé comme de qualité supé
rieure ; il est très-recherché sur les marchés.
k. Canton de Tak's'ebt. —
Les Beni-Ouarguennoun
passent pour une des tribus qui produisent le plus de
blé. Il est certain qu'ils en vendent annuellement une
quantité assez considérable aux Beni-Ir'ât'en; mais,
comme en échange ils prennent des glands , ce ne peut
être que pour en substituer la farine à celle du fro
ment dans leur pain. La quantité de blé qu'ils exportent
n'est donc pas prise sur le superflu, mais sur le néces
saire.