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190 ETUDES SUR LA KABILIE.
Alger; c'est là aussi que se lient, le vendredi, le mar
ché très-fréquenté des 'Animal; c'est là enfin que com
mence une colonie militaire mi-partie arabe, mi-partie
koulour'li, appelée Zouâtna, du nom de TOuad-Zitoun.
Les Zouâtna bordent la rive gauche de Tisser, dans toute
l'étendue occupée , sur l'autre rive , par le territoire des
Beni-Khalfoun. Le pays des Zouâtna tire lui-même sa
richesse principale des arbres fruitiers. L'olivier y est
-
aussi abondant que chez les Béni Khalfoùn
'Ammal.
Continuant à gravir le cours de Tisser,
et les
on arrive chez
Jes Sanhadja, tribu comprise dans le k'âïdat des Beni-
Dja'ad. La culture de l'olivierjoue encore ici le principal
rôle et donne lieu au commerce de l'huile. Mais en
face, sur l'autre rive, chez les Beni-Ma'ned,
déjà plus qu'un faible accessoire.
elle n'est
En arrivant sur le plateau desMtennân (Beni-Dja'ad),
l'olivier disparaît entièrement. Au jardinage succède
le labourage; aux maisons, la tente;
aux troupeaux de
chèvres, les chevaux, les moutons, et même les cha
meaux.
C'est sur la rive gauche que cette révolution a lieu;
sur la rive droite , les Oulâd-el-'Azîz habitent un pays
double , plat au Sud, montagneux au Nord , traversé par
deux affluents de Tisser, TOuad-Mouzîd, dans la mon
tagne, , TOuad-el-Mridj dans la plaine. Cette double
configuration impose aux habitants un double régime.
Par TOuad-Mouzîd,
la. culture de l'olivier se continue
dans les montagnes; par TOuad-el-Mridj, la culture des