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LIVRE IV. —INDUSTRIE.
venaient de quitter. C'est ainsi que la plaine de l'Am
raoua, jadis occupée, par les Turcs,
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se transforma peu
à peu en désert, tandis que les tribus demeurées indé
pendantes conservaient, au sein de leurs montagnes,
la sécurité et le. bien-être.
Il est étonnant que,
soit pour éloigner les marau
deurs, soit pour résister à des attaques plus sérieuses,
les Kabiles ne se décident pas plus souvent à protéger
leurs villages par un mur d'enceinte. En général, ils
se contentent d'une simple haie de cactus. Le nombre
des villes ou villages pourvus de moyens défensifs
plus efficaces est fort restreint. On cite la ville d'El-
K'ala', chef-lieu des Beni-'Abbês, dont le seul côté
accessible est fermé par un mur garni de plusieurs
bouches à feu; on signale encore, comme entourée d'un
mur d'enceinte continu, la petite ville de Tiferdoun,
chef-lieu des Beni-bou-loucef, canton des Zouaoua; le-
village de Trouna , chez les Beni-Khiar,
et enfin celui
dT'arrâcin , chez les Beni-Chebàna. Dans ce dernier, la
porte est surmontée d'une galerie formant blockhaus,
où des hommes de garde se tiennent en observation,
durant la nuit, pour prévenir les entreprises des. Beni-
Afif,
qui sont leurs ennemis permanents.
Ce sont à peu près les seuls exemples venus à notre
connaissance de dispositions défensives prises pour la
sûreté des villages.
Quant à la police intérieure des constructions, elle
est nulle ou à peu près; chacun bâtit où il lui plaît,
sans se conformer à un ordre général. Cependant quel-