1959 - Université Libre de Bruxelles

144 VIE UNIVERSITAIRE
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Voyons rapidement les dispositions fondamentales de la loi: tout
d'abord, elle permet aux pays sur le territoire desquels existent des
i( surplus stocks » de les acheter en les payant de leurs propres devises.
Ensuite, elle prévoit que sur le produit de ces ventes, une somme équivalant
au maximum à un million de dollars par an, doit être portée au
crédit des Etats-Unis jusqu'à ce que soit atteint un plafond fixé à l'équivalent
de 20 millions de dollars pour un seu1 pays, ce crédit devant
être affecté, de commun accord avec le pays intéressé, à couvrir les frais
résultant d'un programme annuel d'échange d'étudiants, de professeurs,
de chercheurs et de personnes engagées dans des activités éducatives .
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Une conséquence fonctionnelle ressort de la loi elle-même: les devises
du pays partenaire des Etats-Unis peuvent servir à payer tous frais quelconques
d'Américains voyageant vers ce pays ou y séjournant, mais ne
peuvent couvrir des dépenses à effectuer en dollars. Il en résulte, par
exemple, que des frais de séjour ou d'études aux Etats-Unis ne peuvent
être couverts par des bourses Fulbright, mais seulement les frais de
transport jusqu'en Amérique. Dès lors, les bourses Fulbright attribuées
aux Européens devaient constituer, en somme, pour eux, le moyen de
postuler d'autres bourses couvrant les frais de séjour et d'études aux
Etats-Unis. Antérieurement, les frais de transport jusqu'en Amérique
étaient une charge la plupart du temps trop lourde pour que la seule
couverture des frais d'études et de séjour pût y rendre une année
d'études possible.
Encore cet obstacle premier étant levé, fallait-il que le nombre de
bourses internes fût "IDultiplié aux Etats-Unis mêmes. Le Fulbright Act
eut ainsi la vertu supplémentaire de stimuler la générosité privée américaine
et l'Etat fédéral lui-même, en vue de cette multiplication des
bourses en faveur des étrangers. Le montant ainsi atteint fut bientôt
de l'ordre de 6 millions de dollars annuellement dont 4: de source privée
et 2 de source publique (essentiellement en vertu du Smith-Mundt
Act). Cette somme est à comparer aux 7 millions de dollars dépensés
chaque année pour les frais de transport de boursiers Fulbright de
l'étranger aux Etats-Unis. La conséquence logique de ces modalités de
financement, 'C'est le nombre plus grand de boursiers étrangers envoyés
aux Etats-Unis que de boursi~rs américains envoyés à l'extérieur, mais
aussi la durée du séjour des étrangers aux Etats-Unis nettement moindre
que celle du séjour des Américains à l'étranger. En effet, de 1948 à 1957,
près de 30.000 bourses ont été attribuées. Après avoir vivement souligné
l'ampleur remarquable de ces résultats, notons que près de 17.000 bénéficiaires
sont étrangers et près de 13.000 Américains.
Puisque nous en sommes aux données statistiques disons que de
1948 à 1957, plus de 2.000 professeurs américains et environ 2.400 professeurs
étrangers ont reçu des bourses, alors que les étudiants américains
bénéficiaires, étaient 7.400 et les étudiants étrangers près de 11.000.
La Belgique et le Luxembourg ont représenté. 2 % du mouvement
total au cours de cette période, soit 239 américains, dont 162 étudiants,
et 368 belgo-luxembourgeois dont 228 étudiants. Dans chaque pays ayant
signé une convention avec le gouvernement des Etats-Unis en vue de
l'application du Fulbright Act, a été constituée une commission ou