1959 - Université Libre de Bruxelles

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GEORGES ALS
tiers du prix européen environ. La situation est différente en
Europe où l'électricité est chère et .où sün cüllt réel risque
d'augmenter encüre en raisün de l'évolutiün séculaire du prix
des combustibles classiques, al .ors que le prix de revient de
l'électricité nucléaire, actuellement élevé, baissera au fur et à
mesure du perfectiünnement des installatiüns. Les trüis Sages
arrivent à la cünclusion que d'ici 1967 les prix ne serünt plus
fürt différents : Il à 12 mills (= millièmes de düllars) par kWh
püur l'électricité classique, Il à 14 mills par kWh püur l'électricité
d'ürigine nucléaire. Il existe donc une interférence entre
les franges des coûts. D'après les prévisions les plus récentes,
les chiffres pourraient être de 9 à Il mills par kWh püur l'électricité
classique, et de 10 à 14 mills par kWh püur l'énergie
nucléaire.
Quel est l'ordre de grandeur de la productIon d'électricité
nucléaire techniquement et écünomiquement possible P
Le programme britannique cümporte l'installatiün d'une
puissance de 6 millions de kW d'ici 1965. En se basant sur les
calculs britanniques et en tenant compte du rapport des püpu:­
lations (1 : 3), du rappürt des .consommatiüns d'énergie paJ;"
tête (1 : 2,1), les trois Sages estiment raisünnable d'assigner
à Euratom un .objectif de 15 milliüns de kW nucléaires à instal ..
1er en dix ans, donc d'ici 1967. Le coût tütal de l'investissement
est estimé à 5.250 milliüns de düllars,. le coût total d~ cpmbustible
nucléaire à 2 milliards de dollars.
Dans quelle mesure ces investissements réso~draient-ils
le prüblème de l'énergie à l'intérieur de la CommunautéP
L'installation d'une puissance. de 15 millions de kW
nucléaires fournirait à la Communauté l'énergie indispensable
à son expansiün éconümique et lui permettrait de bénéficier
pleinement des innombrables applications pacifiques de
l'atome. Ce prügramme permettrai~ en outre de stabiliser les
importations d'énergie à partir de 1963 à un niveau d'envirün
165 millions de tonnes d'équivalent charbon et de faire une
économie annuelle d'importation de charbon de l'ordre de 40
à 45 ~illions de tonnes.
En conclusion, on peut affirmer que le développement
rapide d'une puissante industrie nucléaire est pour l'Europe un
impératif économique et politique. Mais il faut aussi mettre en