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1959 - Université Libre de Bruxelles

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gnante photo montrant M. Mendès-France, seul dans l'bémicycle désert<br />

<strong>de</strong> l'Assemblée Nationale, au soir <strong>de</strong> sa chute, le fi février 1955.<br />

* * *<br />

Relevons quelques menues erreurs et imperfections: à la page 168<br />

il faut lire Montmajour et non Montjamour pour l'abbaye bénédictine<br />

située près d'Arles. Il faut espérer qu'au tome III les éditeurs réduiront<br />

au minimum certains passages imprimés en caractères microscopiques<br />

pour gagner <strong>de</strong> la place et qu'ils supprimeront dans la mesure du<br />

possible les renvois à <strong>de</strong>s cartes figurant dans les <strong>de</strong>ux premiers tomes.<br />

Enfin, souhaitons que la liste <strong>de</strong>s collaborateurs avec leurs sigles abréviatifs<br />

soit reproduite en tête du volume III.<br />

Frans VAN KALKEN.<br />

lVladimir Solowjew, Deutsche Gesamtausgabe seiner Werke, herausgegeben<br />

v. Prof. Dr. Wladimir Szylkarski, Freiburg i. B., E. Wewel<br />

Verlag). Band II (Una Sancta 1), 1957, in-So, 347 pages, DM 36.<br />

Band III (Una Sancta II), 1954/ in-8°, 474 pages, DM 31.<br />

Le tome III <strong>de</strong>s œuvres complètes <strong>de</strong> Soloviëv contient ses écrits en<br />

langue française avec une traduction alleman<strong>de</strong>. Certains écrits contenus<br />

en ce volume contiennent <strong>de</strong>s textes qui n'ont jamais paru dans<br />

un livre. On a réuni ici <strong>de</strong>s textes qui traitent <strong>de</strong> l'unité <strong>de</strong> toutes les<br />

églises chrétiennes, idéal cher à Leibniz, comme à Soloviëv, mais il<br />

dépasse largement les problèmes religieux. On trouvera en ce volume <strong>de</strong>s<br />

textes qui attestent que Soloviëv peut être compté parmi les très grands<br />

ph-ilosophes <strong>de</strong> tous les temps. Il rappelle souvent Schelling, dont il a<br />

subi l'influence, ainsi que Hegel. Soloviëv est théocrate. « Le chef <strong>de</strong><br />

l'Etat chrétien doit être un fils <strong>de</strong> l'Eglise. Mais pour qu'il le soit<br />

effectivement, l'Eglise doit avoir un pouvoir indépendant et supérieur<br />

à celui <strong>de</strong> l'Etat)) (p. 126).<br />

Soloviëv croit en outre à la mission historique <strong>de</strong> la Russie. En<br />

1886 il écrit à l'évêque <strong>de</strong> Bosnie et <strong>de</strong> Sirmium entre autres: « le<br />

Saint-Siège, qui <strong>de</strong> droit divin possè<strong>de</strong> les clefs <strong>de</strong>s <strong>de</strong>stinées futures du<br />

mon<strong>de</strong>, et la race slave, qui selon toutes les probabilités est appelée<br />

à réaliser ces <strong>de</strong>stinées ... Votre cœur généreux s'est ouvert à cet Orient<br />

toujours gros d'avenir ... )) (p. 8). « La Russie, qui par la volonté <strong>de</strong><br />

Dieu a dans ses mains les <strong>de</strong>stinées <strong>de</strong> l'Orient, non seulement se<br />

débarrasserait du péché involontaire <strong>de</strong> schisme, mais encore et eo<br />

ipso serait libre d'accomplir sa gran<strong>de</strong> vocation universelle, <strong>de</strong> réumr<br />

autour <strong>de</strong> soi toutes les nations slaves et <strong>de</strong> fon<strong>de</strong>r une nouvelle civilisation<br />

chrétienne ... )) (p. 25). « ..• la Russie, un <strong>de</strong>uxième Israël, le<br />

peuple élu <strong>de</strong> l'avenir ... )) (p. 206). Pour Soloviëv la Russie a surtout<br />

une gran<strong>de</strong> mission religieuse (cf. pp. 198-199), qu'elle accomplira en<br />

unifiant le mon<strong>de</strong> chrétien.<br />

Sa conception du rÔle d'une nation fait songer à Hegel. Il considère<br />

l 'humanité entière « comme un grand être collectif ou un organisme<br />

social dont les différentes nations représentent les membres vivants. Il<br />

est évi<strong>de</strong>nt, à ce point <strong>de</strong> vue, qu'aucun peuple ne saurait vivre en<br />

soi, par soi et pour soi, mais que la vie <strong>de</strong> chacun n'est qu'une participation<br />

déterminée à la vie générale <strong>de</strong> l'humanité)) (p. 30). Qu'on

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