1959 - Université Libre de Bruxelles

206 M. POL BURNIAT
Cependant, le problème que pose la production de mathématiciens
mieux formés, mieux adaptés aux tâches qui les
attendent demeure entier.
Une meilleure initiation à l'esprit de la mathématique et
à l'utilisation de celle-ci comme outil à tous les stades de son
acquisition suggère immédiatement trois sous-problèmes fondamentaux:
- Reconsidération des éléments de base de la mathématique
à enseigner à la lumière de la mathématique supérieure
et des besoins exprimés;
- - Choix plus adéquat et mieux motivé des objets sur
lesquels l'esprit mathématique pourra s'exercer et se développer,
compte tenu des fins d'utilisation;
- Enfin, formation des maîtres mieux axée sur les tâches
nouvellement précisées qu'ils auront à remplir.
Des solutions judicieuses apportées à ces questions
auront, de plus, l'avantage de promouvoir la solution du
problème de quantité.
En effet, un enseignement plus intelligible parce que
plus rationnellement dépouillé, plus humanisé parce que mieux
motivé par ses attaches avec les choses des autres sciences,
avec les choses de la vie; un enseignement plus adroitement
dispensé enfin entraînera une adhésion plus large des jeunes
à son étude. N'est-ce pas là condition préalable indispensable
à l'efficacité de toute solution proposée au problème de quantitéP
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Nous croyons nous inscrire le mieux dans le cadre de
cette jùurnée en émettant quelques réflexions sur la formation
des professeurs de mathématique.
L'éducation mathématique ne commence pas à l'Athénée.
Elle commence à l'école maternelle.
C'est par des exercices de rangement, de mise en correspondance,
de comparaison sur des objets réels que les concepts
numériques s'élèvent peu à peu au-dessus de l'aspect perceptif
des collections.
C'est à cette époque aussi que se dégagent petit à petit
les notions d'inégalité, d'égalité, celles de formes également.