1959 - Université Libre de Bruxelles

22 DISCOURS DE M. PAUL DE GROOTE
tion de certaines tâches d'enseignement que pour ce qui est du
brassage des populations estudiantines.
Bien des avis ont d'ores et déjà été exprimés sur l'opportunité
et les chances favorables de ce nouveau venu dans la constellation
universitaire d'Europe. Faute d'informations précises
- et il serait difficile de recueillir de telles infonnations puisque
l'on en est seulement aux échanges de vues préliminaires,
- ces avis sont prématurés, ne reflètent que des craintes ou des
inhibitions et sont dès lors plutôt négatifs. D'autres opinions
ont été exprimées, qui font de la nouvelle institution un établissement
d'enseignement postgradué dans les seules sciences
nucléaires; ceci ne correspond pas non plus à la réalité.
En fait, le problème posé est plus vaste et plus ample; sa
solution, importante pour le développement d'une vraie mentalité
européenne, je dirais même d'une intimité intellectuelle
européenne, ne pourra être l'œuvre que de personnes affranchies
de préjugés, dégagées de la peur des risques, de personnes
capables dans la prudence d'affronter de vraies initiatives. Et
c'est là d.'ailleurs le type même des personnes, qui, dOune
façon plus générale, sortiront le problème universitaire de ses
ornières et lui donneront ce relief que le haut enseignement
doit avoir pour bien remplir son éminente fonction.
Mesdames, Messieurs, je vous remercie de l'attention avec
laquelle vous avez bien voulu m'entendre.