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1959 - Université Libre de Bruxelles

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230 M. LE RECTEUR "ANNE<br />

politique. Il convient que le pays dispose du nombre nécessaire<br />

<strong>de</strong> cerveaux qui soient aptes aux mathématiques, non pas<br />

« bourrés » <strong>de</strong> mathématiques, mais disponibles aux mathématiques,<br />

accueillants à celles-ci. Mais nous retombons alors<br />

dans le problème qui a fait l'objet <strong>de</strong> cette Journée. Au surplus,<br />

par-<strong>de</strong>là, nous posons le problème plus large <strong>de</strong> la finalité et<br />

<strong>de</strong> l'organisation <strong>de</strong> toutes nos étu<strong>de</strong>s, parce que si on touche<br />

aux mathématiques qui constituent l'un <strong>de</strong> leurs aspects, il<br />

apparat! clairement que l'on touche à l'ensemble, à la structure,<br />

à l'esprit même <strong>de</strong> ces .étu<strong>de</strong>s, à la nature <strong>de</strong>s sections<br />

qui sont constituées dans l'enseignement moyen. Dès lors, le<br />

problème <strong>de</strong>s mathématiques c'est bien une approche, une<br />

composante d'un problème beaucoup plus général. Il s'agit<br />

donc <strong>de</strong> déterminer non seul~ment l'esprit <strong>de</strong> l'enseignement<br />

<strong>de</strong>s mathématiques mais la part <strong>de</strong>" cet enseignement dans<br />

l'ensemble. "<br />

*<br />

**<br />

En posant le problème <strong>de</strong> la place <strong>de</strong> cet enseignement,<br />

on pose le problème <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s autres disciplines, <strong>de</strong> la<br />

langue maternelle, <strong>de</strong>s autres langues mo<strong>de</strong>rnes, <strong>de</strong>s langues<br />

anciennes, <strong>de</strong> disciplines comme l'histoire. Alors, je me rallie<br />

tout à fait à la remarque <strong>de</strong> M. Baugniet : s'il faut -renforcer<br />

les disciplines mathématiques - renforcer cela veut dire approfondir<br />

l'enseignement et le rendre plus accessible - il faut<br />

faire la même chose pour les autres disciplines et cela comportera<br />

un choix. Car si l'on ne veut plus <strong>de</strong> l' encycIopédisme qui<br />

est la plaie <strong>de</strong> notre enseignement, il faudra faire une impitoyable<br />

sélection dans les matières, voire dans les branches, et<br />

c'est la conception même <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s qui est mise en jeu. En<br />

particulier, la question <strong>de</strong>s langues anciennes est posée. Mais<br />

si l'on oppose ce qu'on dit un mauvais enseignement <strong>de</strong>s<br />

langues anciennes à un bon enseignement <strong>de</strong>s mathématiques,<br />

on perd <strong>de</strong> vue qu'actuellement dans notre pays, <strong>de</strong>s expériences<br />

extrêmement avancées, extrêmement vivantes se poursuivent<br />

pour une rénovation <strong>de</strong> l'enseignement <strong>de</strong>s langues<br />

anciennes. Il faut évi<strong>de</strong>mment en tenir compte.<br />

On a proposé <strong>de</strong> sacrifier le grec et <strong>de</strong> maintenir le latin.<br />

Je vais peut-être vous déconcerter, mais si j'avais à choisir la<br />

suppression d'une <strong>de</strong>s langues anciennes, je préférerais la

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