1959 - Université Libre de Bruxelles

L'I~STRUMENT MATBÉl\'lATIQUE E-" BIOLOGIE 201
jeux sont faits n; l'hostilité à l'égard des mathématiques, prélude
inévitable de l'impossibilité de les assimiler, existe déjà
chez certains élèves - nombreux au reste. C'est donc par
une préparation plus adéquate au secondaire, voire au primaire,
que ce préjugé doit tout d'abord être écarté, mais aussi
'que l'assimilation des mathématiques à l'Athénée soit rendue
plus aisée et plus profonde en en rendant l'exposé plus vivant,
en faisant ressortir davantage la généralité des relations avec
toutes les autres disciplines scientifiques, donc sa nature fondamentale
et sa nécessité. Mais enfin une voie encore se
dessine: si, mieux préparés, mieux avertis surtout, les étudiants
de première candidature pourront bénéficier davantage
de l'enseignement complémentaire qu'ils y reçoivent en mathémathiques
(cet enseignement étant « repensé »), il est peutêtre
utile de prévoir, plutôt qu'une extension de cet enseignement
dans l'horaire de la première candidature, son prolongement,
sous forme d'exercices par exemple, dans les années
suivantes. Cela permettrait de maintenir un entraînement,
d'introduire cette impression de (( présence)) des mathématiques,
et d'adapter, par le choix des exercices de chaque année,
mis en rapport avec les autres branches enseignées, cet enseignement
à la formation croissante de l'étudiant dans sa discipline
propre.
Ces remarques sont présentées en parfaite conscience de
ce que l'argumentation générale est très voisine de celle qui
vient d'être présentée dans les rapports précédents. Cette similitude
vient de ce que le problème est général et, si le cas des
biologistes nous paraît mériter de retenir l'attention parce que
le préjugé défavorable aux mathématiques y est particulièrement
marqué et particulièrement lourd de conséquences, c'est
essentiellement parce que ce cas renforce l'intérêt du problème
général que pose une meilleure préparation mathématique au
secondaire. Le terme (( meilleur )) est ici pris dans le sens, non
pas d'une étendue fort accrue, mais d'une plus grande profondeur
et je dirais volontiers aussi de considérations psychologiques
plus importantes. Le bénéfice dans la valeur formative
des mathématiques est à ce prix.
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