1959 - Université Libre de Bruxelles

208 M. POL BURNIAT
Il est donc essentiel que ceux qui sont appelés à enseigner
ces éléments connaissent bien ces structures, saisissent leur
reflet dans les éléments et sachent situer ces derniers dans la
perspective de la mathématique supérieure.
Ceci implique de la part de l'intéressé une formation et
une information de niveau très supérieur à celui de l'enseignement
qu'il devra faire.
D'ailleurs, de telles notions, de telles vues ne s'acquièrent
le plus souvent qu'au contact de ceux qui, par leurs recherches,
participent à l'avancement de la science. Et la recherche mathématique
ne se pratique guère qu'à l'Université.
C'est là un fait dont il serait dangereux de méconnaître
l'importance quand il s'agira de réorganiser les écoles qui
forment des professeurs de l'enseignement moyen de degré
inférieur.
*
**
Quelle que soit la valeur éducative de la mathématique,
ce serait amoindrir fort sa vertu que de ne pas la faire vivre
dans les applications.
Le professeur doit donc être bien informé de ces dernières,
s'il' veut donner à son enseignement une portée pratique en
même temps que des illustrations qui l'enrichissent en le précisant.
Sans doute, au ~ein des disciplines qu'i~ aur~ étudiées,
mécanique, astronomie, physique, chimie, trouvera-t-il des
domaines pour lesquels la mathématique devient outil, langage.
Le professeur y recherchera des exemples d'application
simple, voire des points de départ.
Grâce à ces motivations, son enseignement présentera un
intérêt accru.
~Iais le champ des mathématiques est en perpétuelle
expansion. Il déborde ajourd'hui sur des domaines longtemps
tenus pour inaccessibles à cette science : biologie, sciences
sociales, sciences de l'éducation.
Pour employer opportunément les mathématiques dans
un domaine, il est indispensable d'avoir une certaine connaissance,
de celui-ci. Comment un professeur d~athénée pourrat-il
établir de fructueuses coordinations avec tous les cours qui