1959 - Université Libre de Bruxelles

L'instrument mathématique en Biologie
por M. HOM ÈS,
Professeur à l'Université de Bruxelles
La situation des étudiants avancés en Biologie et, d'une
façon plus générale, en Sciences naturelles (c'est-à-dire au
niveau des licences) est, nous semble-t-il, particulièrement
révélatrice du dilemme devant lequel ils se trouvent - ou
croient se trouver - lorsque se pose la question de l'utilité
des mathématiques dans leur domaine d'études.
En effet, dans les années de candidatures, et particulièrement
chez nous en première candidature, les étudiants se
trouvent pratiquement devant des obligations qu'ils ne discutent
pas. En particulier, ils ont à suiv·re un cours de Physique
et un cours de Chimie et il ne faut pas de lumières spéciales
pour se rendre compte que ces cours ne peuvent être dépouillés
d'un appareil mathématique, d'un minimum inéluctable. Les
étudiants acceptent donc comme une nécessité tout aussi évidente
le cours de mathématiques dont ils voient, en fait, l'utilisation
au jour le jour dans les cours de Physique ou de
Chimie.
Il ne faut pas davantage, à ce niveau, s'exagérer l'importance
de la différence que peuvent présenter ces enseignements
dans leurs recours aux mathématiques. Pour la plupart - je
dis bien la plupart et non la totalité, et j'aurai à revenir sur
ce point - des futurs biologistes, les mathématiques sont
encore lourdes dans les cours qui en utilisent le moins, et
l'enseignement des mathématiques reste, pour cette majorité
actuelle, un mal nécessaire.
Les difficultés commencent à apparaître dans le rapport
que l'étudiant moyen établit entre les cours. En effet, il n'est
pas tellement grave qu'il considère les mathématiques comme