1959 - Université Libre de Bruxelles

FùRMATION 161
mécanisation. Mais, du point de vue biologique, les choses se
présentent autrement.
a) Toute extension, classique ou autre (surtout à conSIdérer
dans les pays sous-industrialisés en raison des surfaces
disponibles), exige l'extension du cadre des agronomes privés
ou d'Etat pour la direction des cultures.
b) L'extension aux sols non actuellement cultivables
entraînera immédiatement une foule de problèmes technologiques
nouveaux, imprévisibles qui exigeront des recherches
d'application agronomique (techniques culturales propres à
ces nouveaux milieux).
c) Toute extension, mais surtou 1 celle qui se rapporte à
ces milieux nouveaux, pleins de problèmes inconnus, exige
une stimulation de la recherche fondamentale dans une quantité
de domaines, physiologie de l'économie en eau, de l'alimentation
minérale, génétique, pathologie, etc.
Les points a) et b) entraînent des besoins accrus dans
le cadre des ingénieurs agronomes.
Les points b) et c) entraînent des besoins accrus dans le
cadre des licenciés et docteurs et, naturellement, des institutions
de re,cherche elles-mêmes.
Ces problèmes sont pratiquement inexistants dans des pays
déjà surcultivés mais prennent toute leur importance dans un
pays comme le Congo belge. En outre, la part de tous les pays
dans la formation des cadres d'experts nécessaires dans les pays
sous-développés exige le recrutement de spécialistes à destination
de ces pays.
Compte tenu de ces indications, il selnble que les effectifs
d'agronomes' puissent être développés mais en notant clairement
que les débouchés nouveaux sont au Congo belge et dans
des pays étrangers sous-industrialisés.
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