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1959 - Université Libre de Bruxelles

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IBN BATOUTA ET SIR HAMILTON GIBB 287<br />

là, jusqu'à Koufa. Il correspond au premier tome <strong>de</strong> l'édition<br />

princeps, aux pages 9.uquel on y renvoie dans la marge.<br />

Il n'y avait vraiment pas <strong>de</strong> raison pour faire une nouvelle<br />

édition du texte arabe, si ce n'est que l'ancienne <strong>de</strong>vient rare.<br />

Defrémery et Sanguinetti ont noté avec soin les variantes <strong>de</strong>s<br />

manuscrits et il ne semble pas qu'on en ait découvert d'autres<br />

<strong>de</strong>puis. Dans le premier volume, on ne trouvera qu'une vingtaine<br />

d'endroits où Gibb ait lu autrement qu'eux et, encore,<br />

chaque fois un mot seulement. Il arrive que la leçon choisie<br />

s'impose à la lumière du contexte qui, sans elle, n'aurait pas<br />

<strong>de</strong> sens (13) . Quelquefois une citation d'Ibn Jobaïr, ou d'un poète,<br />

est corrigée d'après l'auteur lui-même, quand on en a, par ailleurs,<br />

le texte complet (14). Ces corrections prouvent l'attention<br />

et le scrupule <strong>de</strong> Sir Hamilton Gibb. Elles nous garantissent<br />

qu'il a scruté son Ibn Batouta. Néanmoins, dans plusieurs cas,<br />

on continuera d'hésiter.<br />

Le suivrons-nous, par exemple, lorsqu'il lit, pour le nom<br />

d'une étoffe, fushtân, (d'où l'anglais fustian (15)), ou préférerons-nous,<br />

avec les éditeurs français, qaftân, (d'où notre caftan<br />

ca), la leçon d'autres manuscritsP Non liquet.<br />

Après avoir cité un auteur décrivant Damas, le rédacteur<br />

cl' Ibn Batouta ajoute un passage que Defrémery et Sanguinetti<br />

traduisent ainsi (17) : Mais il n'a pas décrit les teintes dorées <strong>de</strong><br />

son crépuscule du soir au moment où a lieu le coucher du<br />

soleil, ni les temps <strong>de</strong> ses foules agitées (juftllihâ) ni les époques<br />

<strong>de</strong> ses joies célèbres. En suivant un autre manuscrit pour le<br />

mot entre parenthèses, Sir Hamilton Gibb nous donne: He has<br />

not <strong>de</strong>scribed the gol<strong>de</strong>n tints of her evening when the hour<br />

has come for the sun to set nor the aspects of her varied seasons<br />

(fusftlihâ) nor the soul stirring occasions of joy in her (18),.<br />

La première leçon (jufûlihâ, ses foules agitées), convient<br />

mieux à ce qui suit (les époques <strong>de</strong> ses joies célèbres). La<br />

secon<strong>de</strong> (fusûlihâ, her varied seasons) n'est pas sans rapport<br />

avec ce qui précè<strong>de</strong> (son crépuscule du soir). Qui osera tran-<br />

(13) V. p. 261, n. 59.<br />

(14) V. p. 98, n. 119 et p. 195, n. 31.<br />

(15) P. 218, n. 123.<br />

8<br />

( ) P. 351.<br />

(17) P. 190 s.<br />

(18) P. 119. Cf. n. 191. On pourrait encore lire autrement: jafalihii :<br />

les temps <strong>de</strong> ses « vents violents ».

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