1959 - Université Libre de Bruxelles

FORMATION 171
ouvriers a montré que sur 201 entreprises, 130 seulement, soit
64,6 % déclarent posséder une personne à formation scientifique
responsable de conseiller la direction au sujet des problèmes
techniques. Sur ces 130 firmes, seules 95 ont fait connaître
les qualifications de ce personnel: de ces 95, 41 seulement
ont une formation universitaire, soit seulem.ent 20 % de
l'ensemble des 201 entreprises. Il y a là manifestement un
cas de pénurie cachée.
)) Les séminaires sur l'utilisation de l'information scientifique
dans la petite et la moyenne entreprise, organisés en
Belgique avec la collaboration de l'O. E. C. E. en 1956, nous
ont fait sentir que beaucoup de firmes moyennes ne sont pas
du tout conscientes des problèmes techniques et que la cause
de cet état d'esprit réside dans l'absence de personnel qualifié. ))
Ces lignes mettent bien en évidence le manque de personnel
scientifique et technique de la petite et moyenne entreprise.
4. Conclusion
Les trois paragraphes précédents font apparaître:
r Que globalement, notre effectif moyen d'ingénieurs et
de techniciens est comparable à celui des autres pays européens;
2° Que notre formation actuelle d'ingénieurs est déflcitaire,
et que notre situation se détériore;
3° Que nos meilleures entreprises utilisent en général
moins d'ingénieurs et de techniciens que les entreprises étrangères
concurrentes les plus évoluées.
Ce triptyque fait apparaître une situation inquiétante pour
l'avenir.
Un vigoureux redressement est indispensable. Il ne peut
évidemment être que très progressif, mais notre industrie 'doit
évoluer vers une technicité croissante si elle veut conserver
son rang notamment dans le cadre du Marché commun. Par
technicité croissante, nous entendons les fabrications des produits
finis incorporant un haut pourcentage de travail de
conception technique.
Pour les années à venir, il ne semble pas exagéré de fixer