1959 - Université Libre de Bruxelles

404 BIBLIOGRApHIE
ne trouvera à redire. Celle-ci est suivie d'un conspectus siglorum dressé
suivant l'ordre chronologique; j'aurais préféré l'ordre alphabétique, eu
égard à un si grand nombre de manuscrits. Puis, vient une double
bibliographie: 1. éditions; 2. études. Sous le texte, aliquel l'auteur a
eu la bonne idée de joindre les epimythia, se trouvent réunis les références
des loci similes, suivies d'un ample mais clair apparat critique.
La troisième partie du livre comporte des Lexicalia, des Syntactica, un
Res Metrica, un index des fables d'Esope, de Phèdre et de Babrios imitées
par Avianus, et deux Indices omnium uerborum" l'un, des fables proprement
dites, l'autre, des epimythia, ce qui prouve chez l'auteur une
résistance peu commune: j'en parle en connaissance de cause.
M. Guaglianone s'est montré en général conservateur, peut-être
même trop. Pourtant, là où son texte semblait lui réclamer une conjecture,
l'auteur s'est attaché à le rendre compréhensible sans le violenter:
j'ai relevé 20 conjectures.
IL V.
PLINE L'ANCIEN, Histoire Naturelle, Livre XXVI, texte établi, traduit et
commenté par A. Ernout et le Dr R. Pépin, Paris, Les Belles
Lettres, 1957, 129 pages, in-8°.
Comme déjà précédemment pour l'édition de la même œuvre,
M. Ernout s'est assuré le concours d'hommes compétents: « Le Dr Pépin,
qui est en grande partie responsable de la traduction, et le chanoine
P. Fournier m'ont apporté le secours de leur science médicale et botanique»
(p. 9). Cette fois encore M. Ernout se montre conservateur,
puisqu'il n'a introduit dans son texte que 4 conjectures personnelles.
D'autre part, au § 96, tout en reprenant le texte crucial: satyrios orchis ...
distinguitur inlernodiis et ramosiore frutice, + radice tascini +, les
auteurs traduisent: « on la distingue à ses entrenœuds et à sa ramure
plus fournie; sa racine sert pour les maléfices». Pourquoi traduire un
texte crucial ~ Quoi qu'il en soit, je remarque que, dans le même
livre XXVI, à deux reprises (s 39 et § 185), dans la description de plan tes,
Pline parle de la couleur de la racine: radice albo et nigriore radice.
Aussi lirais-je dans le passage incriminé radice tuscino.
R. V.
SÉNÈQUE, Lettres à Lucilius, t. III (livres VIII-XIII), texte établi par
François Préchac et traduit par Henri Noblot, Paris, Les Belles
Lettres, 1957, 172 pages, in-8°.
Il est certainement louable d'alléger un apparat critique, mais je
n'aime pas qu'on sacrifie bon nombre de devanciers qui n'ont que le seul
tort d'ètre anciens. C'est ainsi que les onze premières éditions des
Lettres à Lucilius se trouvent, à peu de choses près, passées sous
silence : « Harum XI uett. editionum lectiones, mihi de integro excussas,
compendii causa in hoc uolumine tere omisi. » En suite de quoi, on
lit dans l'Index Siglorum cette note curieuse: edd. uett. = editiones
aliquae ueterrimae. S'y retrouve qui peut.
R. V.