1959 - Université Libre de Bruxelles

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puisse se maintenir et même progresser encore sans risque
grave de saturation de l'emploi (voir 6 ci-dessous).
2. La répartition des inscriptions entre les divers groupes
n'est pas tout à fait satisfaisante. L'accroissement pour le
groupe Sciences appli quées est trop faible.
3. Dans le groupe Sciences:
Le nombre de mathématiciens ne semble pas encore suffisant
et peut continuer à progresser.
Pour les physiciens par contre, les derniers effectifs
signalés sont très élevés. Il est sans doute exact que le pays
devrait pouvoir les utiliser mais cette pleine utilisation
implique une nouvelle politique scientifique et un large développement
de la recherche.
L'effectif atteint pour les chÏ1nistes est satisfaisant mais
l~ recrutement pourrait encore, sans inconvénient, subir une
légère hausse.
4. L'effectif d'ingénieurs civils peut encore être accru
jusqu'à un minimum de 500 diplômés par an, soit un contingent
en première candidature de l'ordre de 700-750 étudiants.
5. La formation d'agronomes peut être augmentée, en
noLant que les besoins à couvrir sont au Congo belge ou dans
des pays étrangers sous-industrialisés.
6. L'ensemble de ces conclusions conduit à souhaiter un
accroissement du nombre d'étudiants entreprenant des études
de sciences et sciences appliquées de 60 à 70 % par rapport
à la moyenne 1945-1954, c'est-à-dire de porter les inscriptions
prises pour la première fois en première candidature des études
retenues ici à environ 1800-1900, alors qu'on atteignait 1717
en 1956-1957.
On constate que l'écart entre le nombre souhaité et le
nDmbre réalisé en 1956-1957 est faible (5 à 10 %). Il est certain
que la grave pénurie de scientistes que le pays a connue
au cours des dernières années va progressivement disparaître.
* **
En terminant, nous tenons à répéter que l'analyse faite
est une première tentative de prévision sur le plan national C).
(1) Depuis cet exposé, le livre blanc du Ministère de l'Instruction
Publique a donné des estimations plus complètes, qu'il est intéressant
de confronter avec cet exposé.