1959 - Université Libre de Bruxelles

Conclusions de la Journée
par M. le Recteur JANNE
Professeur à l'Université de Bruxelles
MESDAMES, MESSIEURS,
Notre ordre du jour appelle maintenant la présentation
de conclusions générales par le président de cette séance. Bien
entendu, il conviendrait de parler d'essai de conclusions ou
de premières conclusions, il serait ambitieux - voire outrecuidant
- de prétendre fournir des conclusions générales ainsi
ex abrupto en fin de séance.
Tout d'abord, j'aborde la question du manque de mathématiciens
et de « scientistes ». Pris dans la structure actuelle
de la vie économique ainsi que dans le cadre de l'organisation
scientifique du pays et de l'enseignement, l'exposé de M. Jaumotte
montre qu'il y a un certain manque de mathématiciens,
et que l'on pourrait souhaiter avoir un peu plus de chimistes,
peut-être aussi un peu plus d'agronomes (mais orientés vers
le Congo, vers l'Afrique ou les régions sous-développées) Au
surplus, il pose un grave problème de structure en parlant d'un
excès apparent de physiciens. Or, le fait même que l'on puisse
parler de la formation d'un nombre excessif de physiciens
montre les vices de la structure scientifique et industrielle de
notre pays. En effet, les besoins potentiels, les besoins objectifs
dans une structure plus correcte et correspondant à une
nouvelle politique de la science et de l'industrie sont importants;
loin d'y avoir trop de physiciens en formation, il y a
pénurie. L'autre problème, c'est le manque d'ingénieurs même
dans la structure actuelle. Je ne reprends pas les données
fournies à ce sujet, mais il apparat! qu'il faudrait au pays des
promotions annuelles de 500 ingénieurs au moins alors qu'en