1959 - Université Libre de Bruxelles

CONCLUSIONS. DE LA JOURNÉE 229
J'université et l'enseignement· secondaire. Le Minislère de
l'Instruction Publique notamment pourrait, comme on l'a
souhaité, jouer un grand rôle\ dans l'organisation des contacts,
des rencontres et dans l'encouragement des initiatives.
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Un autre point a été moins souligné. Je crois cependant
que quelqu'un en a parlé: les organisations professionnelles et
les organisations d'industries sont particulièrement intéressées
à ces problèmes. Les chimistes praticiens, les physiciens praticiens
qui ne sont pas dans l'enseignement supérieur, les
industriels dans certaines branches qui ont. des besoins déterminés,
devraient, en vue de la discussion des besoins quanfitatifs
et qualitatifs, rencontrer les universités et· l'Etat, de
manière à dégager des réalités que nous pressentons et que
nous étudions objectivement dans notre milieu. Ces réalités
touchent à des choses très concrètes d'où la psychologie et les
jugements de valeur sont malheureusement loin d'être absents.
Notamment, notre conviction ne suffit pas selon laquelle
l'industrie belge ne reconnaît pas assez l'importance des cadres
techniques et d'un taux élevé d'ingénieurs qui menace d'être
dangereux pour le développement de l'industrie dans le marché
commun: il ne suffit pas de dire cela et même de le constater;
il faut encore en convaincre les intéressés et si par hasard ils
avaient raison, il faut que nous· en soyons convaincus. Mais
des rencontres, des dialogues loyaux, directs, bien organisés
sur des bases objectives, sont absolument nécessaires. Ici, on
peut se demander si la Fondation Industrie-Université qui,
jusqu'à. présent, s'est attachée uniquement à la formation de
cadres d'organisation ne pourrait pas favoriser les contacts
dont nous venons de parler. Depuis quelques mois la Commission
Nationale des Sciences s'attache à élaborer une politique
scientifique. Comme j'ai eu l'occasion de le souligner à diverses
reprises, nous n'avons pas en effet de politique.:scientifique
nationale digne de ce nom, ayant des objectifs clairement fixés
et clairement dégagés. Si la Commission dès -Sciences pouvait
contribuer à dégager les traits d'une telle politique et à la faire
dans la. 'réalité, on voit tout de. suite que le problème des
mathématiques d~viendrait l'un des facteurs essentiels de cette