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i- :1 :4 - - Centre de Recherche en Epistémologie Appliquée

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sacré et<br />

p im<br />

profane<br />

brâhi’i<strong>en</strong>e<br />

ti<strong>en</strong>t au<br />

- .- — -<br />

monte au ciel, tandis qu’un contre—doneffacerait le don et il périrait<br />

dans ce mon<strong>de</strong> (36).<br />

168<br />

profane». Si le don est fait pour obt<strong>en</strong>ir un contre—don, ce n’est<br />

véritable don, mais un acte intéressé qui ressort du domaine<br />

du commerce. Seul qualifie comme don religieux le don fait à un<br />

supérieur sans solliciter <strong>de</strong> récomp<strong>en</strong>se. La prohibition <strong>de</strong> retour<br />

fait que le don au brâhnane est assimilé au sacrifice. Le don pur<br />

En même temps qu’elle explique l’abs<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> contre—don, la notion <strong>de</strong><br />

sacrifice <strong>de</strong>vrait nous empêcher d’ imaginer que le manque <strong>de</strong> récomp<strong>en</strong>se<br />

soit absolu. ftprès tout, même le sacrifiant le plus pieux espère <strong>de</strong> bons<br />

résultats pour lui—même -<br />

c’est<br />

seulem<strong>en</strong>t que, à la différ<strong>en</strong>ce <strong>de</strong><br />

l’échangiste, il cherche à se les procurer par l’intermédiaire du<br />

transc<strong>en</strong>dant. Et <strong>en</strong> effet, il <strong>en</strong> est ainsi du don indi<strong>en</strong>, Trautmann<br />

précise que si tout avantage visible prov<strong>en</strong>ant du donataire est exclu, ce<br />

n’est que pour permettre l’obt<strong>en</strong>tion d’un “fruit invisible” qui émane du<br />

transc<strong>en</strong>dant. Hais ce fruit peut très bi<strong>en</strong> être différé à une autre vie<br />

(37). Comme l’écrit Mauss, “La chose donnée produit sa récomp<strong>en</strong>se dans<br />

cette vie et dans l’autre. Ici, elle <strong>en</strong>g<strong>en</strong>dre automatiquem<strong>en</strong>t pour le<br />

donateur la même chose qu’elle : elle n’est pas perdue, elle se reproduit.<br />

là—bas, c’est la même chose augm<strong>en</strong>tée que l’on retrouve” (38).<br />

Pour assurée et généreuse qu’elle soit, cette récomp<strong>en</strong>se est réservée à<br />

celui qui offre un ca<strong>de</strong>au dont le caractère auth<strong>en</strong>tiquem<strong>en</strong>t gratuit<br />

l’oppose au commun <strong>de</strong>s prestations étudiées par Mauss, qui ne sont<br />

qu’apparemm<strong>en</strong>t gratuites et <strong>en</strong> réalité intéressées. Pour Trautmann, la<br />

théorie brâhmanique du don repose donc sur la même perception aigiie <strong>de</strong> la<br />

nature ordinaire <strong>de</strong> l’échange <strong>de</strong> dons que celle qui est au point <strong>de</strong> départ<br />

<strong>de</strong> Mauss. Mais, conclut Trautmann, c’est comme si la doctrine brâhmanique<br />

avait anticipé l’Essai sur le don seulem<strong>en</strong>t pour mieux éviter le g<strong>en</strong>re <strong>de</strong><br />

réciprocité examiné par Mauss (39)

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