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i- :1 :4 - - Centre de Recherche en Epistémologie Appliquée

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/4.<br />

Le problème d’une interprétation <strong>en</strong> termes <strong>de</strong> pulsion <strong>de</strong> mort, ïï—---<br />

le caractère très insatisfaisant dans lequel Freud a laissé cette notion,<br />

tardive dans son oeuvre. (Rappelons que c’est pour essayer <strong>de</strong> la sauver<br />

que Lacan a bâti sa théorie du symbolique comme instance autonome et<br />

machinique — c’est—à-dire comme automate). Le texte où apparaît la<br />

pulsion <strong>de</strong> mort : “Au—<strong>de</strong>là du principe <strong>de</strong> plaisir” (1920), est le lieu<br />

d’une étrange t<strong>en</strong>sion. Freud y insiste avec une sorte d’acharnem<strong>en</strong>t sur<br />

la nécessité <strong>de</strong> poser, à c6té du principe <strong>de</strong> plaisr (et <strong>de</strong>s pulsions<br />

sexuelles, ou pulsions <strong>de</strong> vie, qui s’y rattach<strong>en</strong>t), une pulsion <strong>de</strong> mort<br />

(qui se manifeste par cette fameuse Wie<strong>de</strong>rholungszwang, ou compulsion <strong>de</strong><br />

répétition, dont Lacan fera un automatisme <strong>de</strong> type cybernétique). Or,<br />

tout se passe dans son texte comme si ce dualisme militant était miné par<br />

une force irrésistible le contredisant, qui amène finalem<strong>en</strong>t Freud à<br />

conclure : “Le principe <strong>de</strong> plaisr semble être <strong>en</strong> fait au service <strong>de</strong>s<br />

pulsions <strong>de</strong> mort”. Malgré lui, Freud s’approche donc d’une vérité<br />

dérangeante : les pulsions libidinales et les pulsions <strong>de</strong> mort ne font<br />

qu’un. A vrai dire, ce résultat était cont<strong>en</strong>u dans les définitions qu’il<br />

<strong>en</strong> donne, définitions qu’il t<strong>en</strong>te <strong>de</strong> situer dans le cadre sci<strong>en</strong>tifique—<br />

biologique, thermodynamique et économique — <strong>de</strong> son époque. Le principe <strong>de</strong><br />

plaisir procè<strong>de</strong> <strong>de</strong> la t<strong>en</strong>dance <strong>de</strong> l’organisme à maint<strong>en</strong>ir aussi bas que<br />

possible la quantité d’excitation prés<strong>en</strong>te <strong>en</strong> lui. Les pulsions <strong>de</strong> vie<br />

sont sources <strong>de</strong> perturbations et <strong>de</strong> t<strong>en</strong>sions, et c’est leur liquidation<br />

qui est ress<strong>en</strong>tie comme plaisir. Or, pour sa part, la pulsion <strong>de</strong> mort<br />

procè<strong>de</strong> <strong>de</strong> la t<strong>en</strong>dance conservatrice et inertielle, inhér<strong>en</strong>te à<br />

l’organisme vivant, <strong>de</strong> rétablir l’état antérieur à la vie, c’est—à—dire<br />

la mort — qui est bi<strong>en</strong> l’état d’énergie psychique minimale I Les <strong>de</strong>ux<br />

principes sont <strong>de</strong>s principes physiques <strong>de</strong> minimisation d’un pot<strong>en</strong>tiel, et

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