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i- :1 :4 - - Centre de Recherche en Epistémologie Appliquée

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lois particulières et il faut même écarter l’hypothèse d’une sélec<br />

tion pour- oha-que-cultm-e d’associattons privilégiées; au <strong>de</strong>meurant,<br />

qu’il s’agisse du symbolisme collectif ou individuel les lois classi<br />

ques <strong>de</strong> l’association <strong>de</strong>s idées par ressemblance et contigurté ne r<strong>en</strong><br />

<strong>de</strong>nt pas compte <strong>de</strong>s évocations constatées : “la connaissance <strong>de</strong>s asso<br />

ciations antérieures n’est pas suffisante pour prédire quel stimulus<br />

a plus <strong>de</strong> chance d’être traité symboliquem<strong>en</strong>t” et “la connaissance à<br />

la fois d’un stimulus et <strong>de</strong> ses associations antérieures n’est pas suf<br />

fisante pour prédire quelles évocations ont le plus <strong>de</strong> chance d’être<br />

suscitées” (PS 31).<br />

Si chaque culture est un <strong>en</strong>semble <strong>de</strong> représ<strong>en</strong>tations partagées par<br />

un grand nombre d’individus, un symbole culturel est un stimulus capa<br />

ble <strong>de</strong> décl<strong>en</strong>cher <strong>de</strong> riches évocations chez la plupart <strong>de</strong>s membres d’une<br />

ethnie donnée : ici le lion, là le pangolin, autre part le casoar.<br />

Repr<strong>en</strong>ons la lecture d’un texte que nous connaissons déjà : “La plu<br />

part <strong>de</strong>s humains dans la plupart <strong>de</strong>s sociétés, écrit Sperber, consacr<strong>en</strong>t<br />

une partie <strong>de</strong> leur temps, <strong>de</strong> leur énergie et parfois <strong>de</strong> leur richesse à<br />

mettre sur pied <strong>de</strong>s rites simples ou complexes. Pour l’ess<strong>en</strong>tiel, les<br />

effets qu’ont ces rites sont obt<strong>en</strong>us par le biais d’un processus d’évo<br />

cation symbolique décl<strong>en</strong>ché dans l’esprit <strong>de</strong>s témoins et <strong>de</strong>s participants”<br />

(PS : 26). A première vue, le rituel est un exemple parmi d’autres<br />

d’activité propre à décl<strong>en</strong>cher <strong>de</strong> riches évocations symboliques, mais<br />

la suite du texte (PS : 26—28) et l’<strong>en</strong>semble <strong>de</strong>s écrits où Sperber étu<br />

die le symbolisme révèl<strong>en</strong>t un li<strong>en</strong> beaucoup plus étroit <strong>en</strong>tre les <strong>de</strong>ux<br />

domaines. Non seulem<strong>en</strong>t l’efficacité <strong>de</strong>s rites ressortit à l’effica<br />

cité symbolique, mais il semble aussi que la proposition converse soit<br />

vraie car à chaque fois que notre auteur parle du symbolisme, c’est<br />

aussi du rituel qu’il s’agit, comme si l’un n’allait jamais sans l’au<br />

tre. Au bout du compte, le “symbolisme culturel” se réduit au “symbo<br />

lisme rituel” (P3 : 28), et les “animaux symboliques” ou “bons à p<strong>en</strong>ser<br />

symboliquem<strong>en</strong>t” ne sont ri<strong>en</strong> d’autres que les animaux propres à un usage<br />

rituel : très précisém<strong>en</strong>t les animaux sacrifiables, c’est—à—dire bons

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