30.06.2013 Views

i- :1 :4 - - Centre de Recherche en Epistémologie Appliquée

i- :1 :4 - - Centre de Recherche en Epistémologie Appliquée

i- :1 :4 - - Centre de Recherche en Epistémologie Appliquée

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

254<br />

mus<strong>en</strong>g’u symbolise la multiplicité <strong>de</strong>s <strong>en</strong>fants ou la multiplicité <strong>de</strong>s<br />

proies, 1-l-faut êtrwNd-ex!lbu euLTè i’iiflèu local permet aux N<strong>de</strong>mbu, seul<br />

le contexte ethnographique permet à l’anthropologue, <strong>de</strong> faire un tel<br />

rapprochem<strong>en</strong>t Pour’ savoir que la chasse équivaut à la procréation et la<br />

capture d’une proie à l’accouchem<strong>en</strong>t d’un <strong>en</strong>fant, nul appr<strong>en</strong>tissage n’est<br />

requis (125) et c’est bi<strong>en</strong> pourquoi l’usage <strong>de</strong>s symboles (qui associ<strong>en</strong>t,<br />

par exemple, la chasse à la procréation) ne réclame aucun coiin<strong>en</strong>taire. De<br />

même pour savoir que les aînés sont chauds et que les ca<strong>de</strong>ts sont froids<br />

(SG:71), il faut être Dorzé ou l’appr<strong>en</strong>dre <strong>de</strong>s Dorzé mais pour savoir<br />

que le froid correspond à l’immutabilité et le chaud à la mobilité (SL5:73)<br />

nul n’est besoin <strong>de</strong> consulter qui que ce soit. Car si le premier couplage<br />

est arbitraire, ou du moins, conting<strong>en</strong>t, le second est nécessaire.<br />

flllons plus loin, Même les associations qui sembl<strong>en</strong>t arbitraires sont<br />

probablem<strong>en</strong>t plus motivées qu’il ne semble tout d’abord. Car, après tout,<br />

la branche <strong>de</strong> iuus<strong>en</strong>g’u n’est peut-être pas moins propre à relier la chasse<br />

et la fécondité que notre signe <strong>de</strong> l’égalité à marquer l’équival<strong>en</strong>ce <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux choses <strong>en</strong> appar<strong>en</strong>ce différ<strong>en</strong>tes. “La motivation <strong>de</strong>s symboles est<br />

arbitraire” écrit Sperber “elle peut motiver après coup n’ importe quel<br />

couplage mais ne permet d’<strong>en</strong> prédire aucun” (56:40). Cette assertion mêle<br />

le vrai et le faux. Il est exact que la motivation qu’on attribue aux<br />

symboles est arbitraire mais on a tort d’<strong>en</strong> conclure qu’ils sont<br />

immotivés. “La croix”, dit—on, “est le symbole <strong>de</strong> la religion chréti<strong>en</strong>ne<br />

parce que le Christ est mort sur une croix” mais, dans ce ces, le clou<br />

aurait pu, lui aussi, être le symbole <strong>de</strong> le religion chréti<strong>en</strong>ne puisque<br />

“la Christ est mort percé <strong>de</strong> clous” (56:40). S’<strong>en</strong>suit—il que la relation<br />

du christianisme à la croix soit conting<strong>en</strong>te ? Cette <strong>de</strong>rnière est—elle<br />

seulem<strong>en</strong>t une marque extérieure comme aurait pu l’être aussi bi<strong>en</strong> le clou,<br />

le suaire ou le couronne d’épines ? Ou bi<strong>en</strong> <strong>en</strong> fixe—t—elle —<br />

je<br />

ne dis

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!