i- :1 :4 - - Centre de Recherche en Epistémologie Appliquée
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J.C. part <strong>en</strong> vacances. Et c’est V<strong>en</strong>trée <strong>en</strong> épiso<strong>de</strong> c<strong>en</strong>tral, Rupture avec son<br />
cadre <strong>de</strong> vie habituel, scénario dune imitation <strong>de</strong> seule quelle était, elle<br />
<strong>de</strong>vi<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tourée <strong>de</strong> tous les g<strong>en</strong>s qui lui signifi<strong>en</strong>t leur intérêt <strong>de</strong> multiples<br />
façons mais le plus souv<strong>en</strong>t <strong>de</strong> façon dérisoire. Elle lisait à ceLte époque “Les<br />
oiseaux se cach<strong>en</strong>t pour mourir’. Tout le mon<strong>de</strong> <strong>en</strong> fait autant <strong>en</strong> lisant le<br />
niétne livre. On la nargue <strong>en</strong> 1’ imitant. C’est un signe. Elle est exclue <strong>de</strong><br />
partout et <strong>de</strong> tout et cep<strong>en</strong>dant elle reste le c<strong>en</strong>tre <strong>de</strong> l’intérêt <strong>de</strong> tous. Le<br />
voyage se poursuit â. travers la Franco et chaque étape est l’occasion <strong>de</strong><br />
vérifier le phénomène donc d’<strong>en</strong> expérim<strong>en</strong>ter l’ext<strong>en</strong>sion extrême.<br />
C’est l’ouverture brutale ou progressive d’une scène qui se peuple <strong>de</strong>s<br />
membres <strong>de</strong> la communauté humaine assemblés <strong>en</strong> une “étrange préparation”. Tant<br />
que persistera ce s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t d’être au c<strong>en</strong>tre d’un intérêt unanime, lui seul comptera.<br />
Ri<strong>en</strong> ou personne ne se détache. L’unanimité prime tout.<br />
S. d’emblée se dit au c<strong>en</strong>tre du mon<strong>de</strong>. “C’est une meute, <strong>de</strong>s femmes, <strong>de</strong>s<br />
hommes, <strong>de</strong>s <strong>en</strong>fants, <strong>de</strong>s adolesc<strong>en</strong>ts, <strong>de</strong>s vieillards”. Cette meute elle n’<strong>en</strong><br />
connait pas les int<strong>en</strong>tions ou les définit <strong>de</strong> façon très variée, hostilité,<br />
protection ? “Les g<strong>en</strong>s ri<strong>en</strong>t, pleur<strong>en</strong>t, hurl<strong>en</strong>t, se moqu<strong>en</strong>t, me plaign<strong>en</strong>t<br />
etc...” Ou la pourchasse. La meute <strong>de</strong>s hommes, comme <strong>de</strong>s chi<strong>en</strong>s, l’<strong>en</strong>toure.<br />
Ils sont parfois m<strong>en</strong>açants. On la pousse à. se suici<strong>de</strong>r. Et si elle se suicidait ça<br />
arrangerait tout le mon<strong>de</strong> I Elle va alors jusqu’à. parler <strong>de</strong> son cadavre qui<br />
serait abandonné <strong>de</strong> tous. Elle est l’animal traqué. Et, ajoute-t-elle alors, les<br />
voix <strong>de</strong>s hommes me font la cour.., paradoxe que je traduis par “c’est une<br />
chasse à. cour”, calembour qu’elle accepte sans y voir le moindre humour. Elle<br />
est. débordée par la psychose, c’est-à-dire, par la position c<strong>en</strong>trale qu’elle<br />
<strong>en</strong>dosse dans sa totalité et qu’elle vit <strong>de</strong> façon passive. Elle ne sait pas<br />
pourquoi cela lui arrive à. elle, ce qu’elle dit aussi “Je ne sais pas pourquoi je<br />
suis folle”. Exaspérée. Elle ne sait pas pourquoi on l’<strong>en</strong>toure. Evi<strong>de</strong>nim<strong>en</strong>t le<br />
phénomène ici est à. la limite <strong>en</strong>tre hallucination et interprétation dirait<br />
l’orthodoxie psychiatrique. C’est vrai. Mais le vécu ess<strong>en</strong>tiel est celui <strong>de</strong><br />
l’unanimité et le fait pour elle d’être au c<strong>en</strong>tre <strong>de</strong> celle-ci.<br />
Le caractère unique et incompréh<strong>en</strong>sible du système jaillit à. tout mom<strong>en</strong>t dans<br />
l’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>, s’il peut être fait précocem<strong>en</strong>t.<br />
H.G.: Et arrivée à, Paris, peu <strong>de</strong> temps après, vous vous êtes aperçue que ça<br />
continuait <strong>de</strong> plus belle.<br />
R.G.: Ah oui, oui alors, ça oui. Ca m’a fait tout drôle dans le métro. II y a plein<br />
<strong>de</strong> choses, dans les affiches, dans le métro.<br />
H.G.: Qui se rapport<strong>en</strong>tâ. vous?<br />
R.G.: Qui ne se rapport<strong>en</strong>t pas à moi mais <strong>de</strong>s choses, <strong>de</strong>s expressions que j’ai<br />
employées, <strong>de</strong>s choses que j’ai dites...<br />
H,G.: Ah oui c’est ça oui,<br />
R.G.: Des trucs qui sont repris, dans les slogans publicitaires. Et tout est<br />
exagéré...