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i- :1 :4 - - Centre de Recherche en Epistémologie Appliquée

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<strong>de</strong> reproches que très tardivem<strong>en</strong>t. Lorsqu’on lit Voltaire sur Sha<br />

kespeare ou le XVIIlème siècle, on a l’impression aue c’est tout<br />

à fait risible et qu’il est extrêmem<strong>en</strong>t facile <strong>de</strong> dépasser ces pré<br />

jugés. Je me .drr’<strong>en</strong><strong>de</strong> , les histoires politiques <strong>en</strong>tre la France<br />

et l’Allemagne aidant, si Wagner n’a pas remplacé Shakespeare, pour<br />

un certain néoclassicisme, <strong>en</strong> particulier pour un certain maurasso—<br />

barrésisme, etc... qui n’est pas vraim<strong>en</strong>t classique. Au fond, le<br />

néoclassicisme ne consiste-t-il pas à changer <strong>de</strong> victime et à échan—<br />

ger, si j’ose dire, Shakespeare pour Wagner comme <strong>en</strong>nemi <strong>de</strong>s règles<br />

et <strong>en</strong>nemi du bon goût, et <strong>en</strong> particulier du bon goût français ?<br />

La seule différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre les adversaires et les partisans<br />

du mo<strong>de</strong>rne, au s<strong>en</strong>s <strong>de</strong> Wagner — ce n’est d’ailleurs là au’un mo<strong>de</strong>rne<br />

parce qu’il y a un autre mo<strong>de</strong>rne qui n’est plus du tout ceci — c’est<br />

le mo<strong>de</strong>rne qui correspondrait <strong>en</strong> peinture à l’impressionnisme -<br />

c’est que les premiers, les adversaires, les antimo<strong>de</strong>rnes, ne voi<strong>en</strong>t<br />

la crise que dans les arts et clans la culture mais pas dans la socié<br />

té. S’ils voi<strong>en</strong>t la crise dans la société, ils espèr<strong>en</strong>t la maîtriser<br />

<strong>en</strong> r<strong>en</strong>forçant les distinctions ébranlées, les différ<strong>en</strong>ces m<strong>en</strong>acées.<br />

Ils vomiss<strong>en</strong>t un art qui leur paraît secrètem<strong>en</strong>t complice <strong>de</strong> cette<br />

m<strong>en</strong>ace, <strong>de</strong> cet ébranlem<strong>en</strong>t et qui, effectivem<strong>en</strong>t, tire ses ressour<br />

ces, tire ce qu’il a <strong>de</strong> paradoxal et d’original dans cet ébranle<br />

m<strong>en</strong>t. Ils le condamn<strong>en</strong>t même si Wagner, d’une certaine manière,<br />

est un partisan <strong>de</strong> l’ordre à partir <strong>de</strong> la Tétralogie. Il ne faut<br />

pas oublier quHi a été révolutionnaire jusqu’à cette époque, et<br />

qu’il a été pourchassé par les polices <strong>de</strong> 1848.<br />

Le début <strong>de</strong> l’Or du Rhin donc déconcerte et scandalise un<br />

certain public parce ou’au fond c’est exactem<strong>en</strong>t comme dire au<br />

sein du tragique on comni<strong>en</strong>ce par une espèce <strong>de</strong> mauvais Marivux.<br />

Il est bi<strong>en</strong> évi<strong>de</strong>nt que justem<strong>en</strong>t chez Shakespeare c’est toujours<br />

le mélange du comique et du tragique.<br />

D’autre part, si nous p<strong>en</strong>sons à la mythologie grecque, il<br />

est bi<strong>en</strong> évi<strong>de</strong>nt qu’Alberich représ<strong>en</strong>te la aran<strong>de</strong> métaphore mytholo<br />

gique, qui apparti<strong>en</strong>t à toutes les mythologies, celle du supplice<br />

<strong>de</strong> Tantale. Par exemple, il y a une chose qu’il est presque impos

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