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i- :1 :4 - - Centre de Recherche en Epistémologie Appliquée

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D’une manière générale, la fonction <strong>de</strong>s symboles n’est pas <strong>de</strong> signifier.<br />

Comme le sggpnt<br />

expressive ou symbolique <strong>de</strong> leurs rituels, les symboles sont <strong>de</strong>s “points<br />

<strong>de</strong> repères”, à 1’ instar <strong>de</strong>s signes <strong>de</strong> piste qu’utilis<strong>en</strong>t les chasseurs<br />

pour retrouver leur chemin (SG:32L Or <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> repère sont <strong>de</strong>s<br />

marques arbitraires. Par suite, “la motivation <strong>de</strong>s symboles” est elle—même<br />

arbitraire “elle peut motiver, après coup, n’ importe quel couplage mais<br />

ne permet pas d’<strong>en</strong> prédire aucun” (S6:40), Il faut être N<strong>de</strong>nbu pour<br />

compr<strong>en</strong>dre, ou plutôt pour savoir, qu’une branche <strong>de</strong> mus<strong>en</strong>g’u “signifie”<br />

une multiplicité <strong>de</strong> proies . sans nos informateurs, nous n’aurions jamais<br />

pu le <strong>de</strong>viner, Mais, cela dit, nous pouvons acquérir cette connaissance<br />

aussi bi<strong>en</strong> que les N<strong>de</strong>mbu eux—mêmes Ce n’est pas plus difficile que<br />

d’appr<strong>en</strong>dre leur langue ou, plus exactem<strong>en</strong>t, que d’acquérir un savoir<br />

quelconque: car, à bi<strong>en</strong> regar<strong>de</strong>r’ les choses (S6:98—99), le “savoir<br />

symbolique” ressemble beaucoup plus au “savoir <strong>en</strong>cyclopédique” qui porte<br />

sur le mon<strong>de</strong>, qu’à la connaissance d’une langue (115). Reste que, <strong>de</strong> même<br />

qu’il existe <strong>en</strong> l’homme une “grammaire universelle” au s<strong>en</strong>s <strong>de</strong> Chomsky,<br />

c’est à dire un dispositif inné lui permettant d’appr<strong>en</strong>dre à parler’<br />

n’ importe quelle langue naturelle, il existe un “dispositif symbolique”<br />

universel, tout à fait distinct du précé<strong>de</strong>nt, qui permet aux hommes <strong>de</strong><br />

traiter les données symboliques suivant <strong>de</strong>s lois universelles ou plutôt<br />

d’appliquer aux choses, ou du moins à leurs représ<strong>en</strong>tations, un traitem<strong>en</strong>t<br />

symbolique conformém<strong>en</strong>t à <strong>de</strong>s règles universelles.<br />

En résumé, Il y aurait bi<strong>en</strong> un “dispositif symbolique” universel mais<br />

aucun symbolisme universel, <strong>Recherche</strong>r les significations cachées,<br />

consci<strong>en</strong>tes ou inconsci<strong>en</strong>tes, comme l’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t Turner ou les<br />

disciples <strong>de</strong> Freud, ce serait donc poursuivre une chimère (SG:29—62).

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