i- :1 :4 - - Centre de Recherche en Epistémologie Appliquée
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17.Contrairem<strong>en</strong>t à ce prét<strong>en</strong>d D. Gauthier à la fin <strong>de</strong> son The<br />
Logic of Leviathan, op. cit. Toutes choses bi<strong>en</strong> pesées, D.<br />
Gauthier conclut que la philosophie politique <strong>de</strong> Hobbes<br />
s’accor<strong>de</strong>, sans incohér<strong>en</strong>ce, avec une hypothèse théiste, mais que<br />
cette hypothèse n’est pas nécessaire. Cette conclusion qui<br />
contredit la thèse Hood—Warr<strong>en</strong><strong>de</strong>r (cf. H. Warr<strong>en</strong><strong>de</strong>r, The<br />
Political Philosophy cf Hobbes, Oxford, 1961; F.C. Hood, The<br />
Divine Politics of Thomas Hobbes, Oxford, Clar<strong>en</strong>don, 1964.) me<br />
semble ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t juste. Malheureusem<strong>en</strong>t le Prof. Gauthier<br />
n’a pas analysé aussi att<strong>en</strong>tivem<strong>en</strong>t les relations <strong>en</strong>tre 1)<br />
l’hypothèse théiste et les opinions absur<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s G<strong>en</strong>tils et 2) la<br />
solution paï<strong>en</strong>ne au problème politique <strong>de</strong> la religion et la<br />
structure du contrat chez Hobbes. S’il l’avait fait il n’aurait<br />
pas conclu que “Hobbes is best un<strong>de</strong>rstood as a G<strong>en</strong>tile” (op.cit.,<br />
p.2O6)<br />
18. Une quatrième raison qui sera exposée tout à l’heure est que<br />
le christianisme n’offre aucune légitimation religieuse du<br />
pouvoir politique.<br />
19. voir note 15.<br />
20. Même si la peur du souverain joue un rôle important dans<br />
l’état <strong>de</strong> société, il faut bi<strong>en</strong> voir que le but <strong>de</strong> l’association<br />
politique est <strong>de</strong> mettre un terme à la peur. Lorsqu’au chapître 13<br />
Hobbes décrit les inconvéni<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> l’état <strong>de</strong> nature, il termine<br />
par “ce qui est pis que tout, la peur et le danger continuel<br />
d’une mort viol<strong>en</strong>te”. (P186;p124—125)<br />
21.Au sujet <strong>de</strong> la foi et <strong>de</strong> l’obligation politique comme <strong>de</strong>ux<br />
systèmes d’autorité incompatibles, voyez aussi: Pocock, op. cit.,<br />
P. 165—166.<br />
22. La rationalité <strong>de</strong> la peur, ou la peur comme passion<br />
rationnelle qui dispose les hommes à la paix est un thème bi<strong>en</strong><br />
établi dans les étu<strong>de</strong>s hobbesi<strong>en</strong>nes. (Cf. L. Strauss, The<br />
Political Philosophy of Hobbes, Chicago University Press, 1952 &<br />
P. Man<strong>en</strong>t, op. cit.) Néanmoins les comm<strong>en</strong>tateurs n’ont<br />
généralem<strong>en</strong>t pas su distinguer <strong>en</strong>tre la peur <strong>de</strong>s autres hommes,<br />
ou la peur <strong>de</strong> la mort, et la peur <strong>de</strong>s esprits invisibles. Hobbes<br />
lui—même fait preuve <strong>de</strong> plus d’att<strong>en</strong>tion (P200;p140—142) C’est la<br />
peur <strong>de</strong>s autres hommes qu’il définit, à la fin du chapître 13,<br />
comme la passion qui “incline les hommes à la paix”.(P188;p127).<br />
Cela est d’autant pius clair qu’au chapître 2 déjà il affirme:<br />
“Si cette peur superstitieuse <strong>de</strong>s esprits était <strong>en</strong>levée, et avec<br />
elle, les prognostiques tirés <strong>de</strong>s rêves, les fausses prophéties,<br />
et bi<strong>en</strong> d’autres choses <strong>en</strong>core qui <strong>en</strong> dép<strong>en</strong><strong>de</strong>nt, par lesquelles<br />
<strong>de</strong>s personnes rusées et ambitieuses abus<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s g<strong>en</strong>s simples, les<br />
hommes serai<strong>en</strong>t beaucoup plus adaptés qu’ils ne le sont à<br />
l’obéissance civile.” (P93;p19)