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i- :1 :4 - - Centre de Recherche en Epistémologie Appliquée

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dignes <strong>de</strong> l’immortalité.”(p.516; p.511) A nouveau, le rejet du<br />

royaume <strong>de</strong> Dieu par l’élection <strong>de</strong> Saul est associé à la chute,<br />

dans la mesure où l’accès à la vie éternelle est indissociable <strong>de</strong><br />

la restauration du royaume et est gagné par notre cons<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t à<br />

ce royaume. Ce cons<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t nous l’exprimons <strong>en</strong> croyant que Jésus<br />

est roi.<br />

La troisième partie <strong>de</strong> la fonction du Christ est <strong>de</strong> régner lors<br />

<strong>de</strong> sa secon<strong>de</strong> v<strong>en</strong>ue, au mom<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la résurection générale <strong>de</strong>s<br />

morts. Le point ess<strong>en</strong>tiel <strong>de</strong> Hobbes dans ces passages est<br />

d’insister sur le fait que le royaume <strong>de</strong> Dieu n’est pas <strong>de</strong> ce<br />

mon<strong>de</strong>. Nous att<strong>en</strong>dons le royaume <strong>de</strong> Dieu. Le salut est une<br />

promesse, une promesse qu’il n’est au pouvoir d’aucun homme <strong>de</strong><br />

t<strong>en</strong>ir. Car c’est la promesse d’une vie éternelle qui dép<strong>en</strong>d <strong>de</strong><br />

notre réponse à une initiative <strong>de</strong> Dieu. Mais c’est une promesse<br />

qui satisfait les exig<strong>en</strong>ces <strong>de</strong> la rationalité hobbesi<strong>en</strong>ne, car<br />

c’est la promesse d’un royaume qui offre une paix et une sécurité<br />

que nul souverain humain ne peut offrir.<br />

Le chapitre 42, intitulé: “Du pouvoir ecclésiastique”, est <strong>de</strong><br />

loin le plus long du Léviathan. 46 Son objectif est <strong>de</strong> déterminer<br />

quel pouvoir exactem<strong>en</strong>t le Christ a laissé à ses ap6tres. En<br />

d’autres mots, “Qu’est—ce que le pouvoir ecclésiastique?” et “A<br />

qui a—t-il été donné?” Afin <strong>de</strong> répondre adéquatem<strong>en</strong>t à ces<br />

questions, Hobbes propose <strong>de</strong> “distinguer <strong>de</strong>ux parties dans le<br />

temps écoulé <strong>de</strong>puis l’asc<strong>en</strong>sion <strong>de</strong> notre Sauveur: l’une anté<br />

rieure à la conversion <strong>de</strong>s rois et <strong>de</strong>s hommes dotés du pouvoir<br />

civil souverain; l’autre postérieure à leur conversion.” (P.521;<br />

p. 517)<br />

En ce qui concerne le temps qui précè<strong>de</strong> la conversion <strong>de</strong>s rois,<br />

“ii. est clair que le pouvoir ecclésiastique résidait dans les<br />

Apôtres”(Ibjd) et ceux qu’ils désignèr<strong>en</strong>t pour leur succé<strong>de</strong>r.<br />

Mais quel est la nature exacte <strong>de</strong> ce pouvoir? Il s’agit <strong>en</strong> accord<br />

avec la secon<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> la fonction du Christ, p<strong>en</strong>dant que<br />

nous att<strong>en</strong>dons la résurectjon <strong>de</strong>s morts, seulem<strong>en</strong>t du pouvoir<br />

“<strong>de</strong> proclamer le royaume du Christ et <strong>de</strong> convaincre les hommes <strong>de</strong><br />

s’y soumettre.”(P.525; p.520)<br />

[Lia fonction <strong>de</strong>s ministres du Christ <strong>en</strong> ce mon<strong>de</strong> est <strong>de</strong><br />

faire que les hommes croi<strong>en</strong>t et ai<strong>en</strong>t foi dans le Christ. Or<br />

la foi n’a aucune relation ni dép<strong>en</strong>dance à l’égard <strong>de</strong> la<br />

contrainte et du comman<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t; elle ne dép<strong>en</strong>d pas <strong>de</strong> ces<br />

choses, mais seulem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la certitu<strong>de</strong> ou probabilté<br />

d’argum<strong>en</strong>ts tirés soit <strong>de</strong> la raison soit <strong>de</strong> quelque chose<br />

qui est déjà objet <strong>de</strong> croyance. C’est pourquoi ceux qui sont<br />

<strong>en</strong> ce mon<strong>de</strong> les ministres du Christ n’ont pas à ce titre le<br />

pouvoir <strong>de</strong> châtier quelqu’un parce qu’il ne croit pas ou<br />

qu’il contredit ce qu’ils dis<strong>en</strong>t. (P.526; p.521)<br />

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