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i- :1 :4 - - Centre de Recherche en Epistémologie Appliquée

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24.<br />

fois <strong>de</strong> plus, Sperber ne parle guère <strong>de</strong> “syi’iboles” qu’à propos d’objets ou<br />

associées à <strong>de</strong>s rites, Mieux<br />

vaudrait donc parler <strong>de</strong> “système rituel” que <strong>de</strong> “système symbolique”.<br />

D’autant que ce sont les rites, et non les symboles, qui à proprem<strong>en</strong>t<br />

parler, ne “signifi<strong>en</strong>t” ri<strong>en</strong>. Rites qu’à cet égard on pourrait comparer<br />

eux techniques. Car, même s’il est accompli <strong>en</strong> vue d’une fin, un rite est<br />

une action qui, <strong>en</strong> tant que telle, se suffit à elle—même: même si elle est<br />

la reproduction d’une autre action, elle <strong>en</strong> est le répétition, non la<br />

représ<strong>en</strong>tation. Un symbole au contraire, même réduit à un point <strong>de</strong> repère,<br />

est toujours peu ou prou une chose qui représ<strong>en</strong>te une autre chose, dont il<br />

est le représ<strong>en</strong>tant sinon la représ<strong>en</strong>tation. Il vaudrait donc mieux dire,<br />

non qu’un système symbolique complexe, mais qu’un système rituel complexe<br />

“peut très bi<strong>en</strong> fonctionner sans qu’aucun comm<strong>en</strong>taire exégétique ne<br />

l’accompagne” voire, qu’il fonctionne d’autant mieux qu’il n’est pas<br />

surchargé <strong>de</strong> comm<strong>en</strong>taires. Preuve <strong>en</strong>core une fois que l’anthropologie n’a<br />

pas pour premier objet le statut <strong>de</strong>s représ<strong>en</strong>tations mais la structure <strong>de</strong>s<br />

rites ; ces rites qui, pourrait—on dire <strong>en</strong> pastichant Sperber, focalis<strong>en</strong>t<br />

les actions <strong>de</strong>s hommes comme les croyances qui les accompagn<strong>en</strong>t focalis<strong>en</strong>t<br />

leur att<strong>en</strong>tion (cf. 513:141).<br />

Rev<strong>en</strong>ons aux exemples étudiés par Sperber et regardons si 1’ idée que<br />

“les symboles signifi<strong>en</strong>t” est aussi absur<strong>de</strong> que le dit notre auteur, c’est<br />

à dire bonne à jeter aux orties.<br />

Il est vrai que le mus<strong>en</strong>g’u ne “signifie” pas la multiplicité et nous<br />

avons déja vu pourquoi. Mais, s’il ne la signifie pas au s<strong>en</strong>s strict du<br />

terme, ne pourrait—on pas dire qu’il le symbolise, c’est à dire qu’il la<br />

représ<strong>en</strong>te au cours <strong>de</strong> certains rites (118) ? Car, si ce n’était pas le<br />

cas, à quel titre le mus<strong>en</strong>g’u pourrait—il être un symbole ? Et <strong>en</strong> quel<br />

s<strong>en</strong>s pourrait—on parler d’un usage symbolique (119) du mus<strong>en</strong>g’u ?

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