25.06.2013 Views

Bananas and Food Security - Bioversity International

Bananas and Food Security - Bioversity International

Bananas and Food Security - Bioversity International

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Afrique / Africa : C. Madembo et al.<br />

décideurs et les opérateurs économiques que sont les producteurs, les vendeurs, les<br />

transporteurs et les consommateurs ;<br />

• le renforcement des capacités d’intervention des principaux acteurs de la filière :<br />

une politique de formation des formateurs, des producteurs et des vendeurs est à<br />

asseoir au niveau national ;<br />

• l’appui à l’organisation des circuits d’approvisionnement et de distribution d’intrants<br />

nécessaires à la production des bananes et bananes plantain : des initiatives seront<br />

prises pour aider l’émergence des points de commercialisation d’intrants agricoles et<br />

former les agriculteurs à leur utilisation rationnelle.<br />

Conclusion<br />

Les filières banane et banane plantain sont les activités économiques « populaires »<br />

les plus dynamiques. Elles participent, de manière informelle, au règlement du problème<br />

crucial de l’emploi au moment où l’Etat asphyxié, essoufflé, n’offre aucun espoir à la jeunesse.<br />

Les capacités de modernisation de ces filières existent : disponibilité des forêts<br />

vierges, jeunesse désœuvrée concentrée dans les villes, climat généreux, consommateurs<br />

de plus en plus nombreux et disséminés à travers le pays, notamment dans les villes, etc.<br />

Il n’y a pas ou très peu d’exportations des bananes et bananes plantain. La majeure<br />

partie de la production nationale est consommée localement : les producteurs du Nord<br />

Congo produisent beaucoup pour l’autoconsommation ; ceux du Sud Congo, aidés par une<br />

situation géographique favorable et une forte pression commerciale, produisent pour le<br />

ravitaillement des marchés urbains des gr<strong>and</strong>es villes.<br />

La banane plantain est, après le manioc, le deuxième aliment de base au Congo. Le<br />

plus souvent, il accompagne les plats.<br />

La banane est le fruit le plus consommé comme dessert.<br />

La culture de la banane et de la banane plantain est essentiellement traditionnelle.<br />

L’outillage est rudimentaire : il se compose de la machette, de la hache et, plus rarement,<br />

de la tronçonneuse. Le matériel végétal est peu performant : il provient généralement<br />

d’anciennes plantations du producteur ou d’achats dans les champs des alentours.<br />

Enfin, les engrais et les pesticides ne sont pas utilisés.<br />

Il existe plusieurs systèmes de culture. La plus gr<strong>and</strong>e production est obtenue des<br />

bananiers cultivés autour d’habitations (bananiers de case) et sur les terres de forêts<br />

vierges ou remaniées, très éloignées des villages.<br />

Le bananier plantain est le représentant type de l’agriculture itinérante sur brûlis.<br />

Chaque année, le paysan ouvre un nouveau champ dans la forêt : défrichage ou coupe du<br />

sous-bois, abattage de tous les arbres, brûlage avant la mise en place des rejets ;<br />

En revanche, la banane est une culture extensive semi-permanente. La première<br />

année, le paysan ouvre un champ dans la forêt vierge. Les années suivantes, il ne se<br />

déplace pas, mais agr<strong>and</strong>it son champ en s’enfonçant en avant dans la forêt vierge, sans<br />

la brûler. La banane est donc l’une des causes de la déforestation. La variété de banane<br />

la plus cultivée est « Gros Michel ». Elle est suivie par la variété « Sila » ou banane figue.<br />

117

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!